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3 questions à Zoulikha Nasri

FDM : Y a-t-il beaucoup de femmes dans les prisons marocaines ?
Zoulikha Nasri : Les femmes représentent 3% de la population carcérale du Maroc. Ce nombre est faible, et par conséquent, il n’y a pas de pavillons pour les détenues femmes dans la plupart des 56 centres pénitentiaires qui existent. On remarque malheureusement que les femmes commencent à récidiver et à retomber dans la délinquance après leur sortie de prison. Aussi, dans les prisons qui accueillent plus de quinze détenues, la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus a mis en place des programmes d’intégration socio-économiques. Nous aidons les femmes qui séjournent en prison à repartir vers un nouveau destin avec une formation et une qualification diplômante.

Pour quelles formations professionnelles peuvent-elles opter en prison ?
Je citerai les filières Gâteaux-Patisserie, Restauration, Coupe et Couture, Coiffure, Tapisserie moderne et traditionnelle, Broderie et Décoration, sans oublier que des cours d’alphabétisation sont dispensés également dans les pavillons des femmes. Ces modules de formation sont disponibles à Aïn Sebaâ à Casablanca, à Settat, à Salé, à Tanger et à Aït Melloul. Il s’agit de véritables formations professionnelles encadrées par l’OFPPT. Tous les moyens pédagogiques et matériels ont été mis en place pour créer de véritables ateliers de travail et des salles d’études modernes mis à la disposition des apprenantes des prisons marocaines.

Quels types d’insertion attendent les femmes à leur sortie des centres pénitenciers ?
Depuis sa création en 2002, la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus a formé professionnellement des centaines d’hommes et de femmes. Elle leur donne une formation et un diplôme d’état sur lequel rien n’est mentionné en relation avec leur séjour en prison. C’est un argument pour recommencer leur vie et chercher du travail avec, entre leurs mains, une compétence et une possibilité concrète de choisir la réinsertion sociale. Dans la démarche de la Fondation, il ne s’agit pas de donner du travail aux ex-détenus mais de leur apprendre un métier qui leur permette d’avoir confiance en soi, de chercher du travail et souvent d’en trouver. La prison ne doit pas les disqualifier et le fait d’avoir fait de la prison ne doit pas signifier la fin de tout pour ces femmes et ces hommes.

Source : femmes du maroc

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