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Le Hezbollah a toutefois démenti avoir eu des victimes dans ses rangs lors des combats avec l’armée israélienne à la frontière et avoir tiré jeudi sur des soldats de Tsahal.
LE GOUVERNEMENT LIBANAIS RESPONSABLE
Le gouvernement libanais doit prendre la responsabilité de la frontière israélo-libanaise et empêcher des organisations terroristes sous la direction du Hezbollah de provoquer une détérioration de la situation, a averti l’armée israélienne dans un communiqué. Au lendemain de la mort d’un soldat israélien lors de violents combats entre ses troupes et le mouvement chiite libanais Hezbollah dans le secteur des fermes de Chebaa, Israël veut faire preuve de fermeté face au gouvernement libanais.
Le gouvernement libanais est le responsable de cette dégradation dans la mesure où il laisse une liberté d’action au Hezbollah (…) qui cherche à justifier son existence comme une organisation armée compte tenu des pressions internes au Liban, estime Tsahal. Israël est déterminé à riposter aux provocations du Hezbollah mais ne souhaite pas une escalade militaire, a-t-on indiqué au ministère de la défense. Shaul Mofaz, le ministre de la défense israélien, a déjà averti, mercredi 29 juin, d’un risque d’escalade lors d’une tournée à la frontière nord, selon cette source.
DES COMBATS DEPUIS CINQ MOIS
Des combats d’une ampleur inégalée depuis cinq mois entre le Hezbollah et l’armée israélienne ont embrasé, mercredi, les fermes de Chebaa. Un soldat israélien a été tué et trois autres ont été blessés, dont un grièvement. Israël a également fait état d’un mort dans les rangs du Hezbollah, ce que cette formation intégriste n’a pas confirmé. Selon l’armée israélienne, les heurts ont commencé lorsqu’un commando du Hezbollah s’est infiltré en secteur sous contrôle israélien et a attaqué une position israélienne. Mais le Hezbollah a affirmé qu’ils ont éclaté après qu’une patrouille israélienne a tenté de franchir la frontière.
Les fermes de Chebaa sont devenues l’objet d’attaques contre les forces israéliennes depuis que l’Etat juif a retiré ses troupes du Sud-Liban en mai 2000. Le Liban les revendique, mais les cartographes de l’ONU considèrent qu’elles font partie du territoire syrien qu’Israël occupe depuis la guerre israélo-arabe de 1967. Les Nations unies estiment donc que les fermes de Chebaa relèvent d’un futur accord de paix entre Israël et la Syrie, et ce bien que la Syrie elle-même soutienne qu’il s’agit d’une zone libanaise restée sous occupation.
source:lemonde
