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Un lance-roquettes saisi chez un membre du réseau Belliraj

Nouveau rebondissement, et pas des moindres, dans l’affaire du réseau Belliraj. Sauf que, cette fois, c’est en Belgique que ce développement retentit. Les perquisitions effectuées, depuis jeudi, dans différentes villes belges, suite à des mandats d’arrêts internationaux lancés par la justice marocaine à l’encontre de membres présumés du réseau Belliraj, ont conduit à la découverte d’un lance-roquettes appartenant à l’armée belge. «Il s’agit d’un lanceur mobile facilement utilisable par une personne», a rapporté vendredi l’agence de presse belge, «Belga», citant une chaîne de télévision flamande, appelée «VTM». Cette découverte intervient alors que le parquet de Bruxelles enquête pour savoir si l’un des hommes interpellés, Abderrahim Bekhti, est impliqué dans un trafic d’armes volées à l’armée belge. La trouvaille, qui confirme le bien-fondé et la justesse de la requête marocaine, vient en revanche tordre le cou au scepticisme avec lequel les autorités belges avaient accueilli les résultats de l’enquête menée par les services de la police judiciaire nationale. La Sûreté de l’Etat belge (renseignement) avait vu d’un œil méfiant les révélations obtenues auprès du Belgo-Marocain Abdelkader Belliraj, au lendemain de son arrestation au Maroc en compagnie de 35 autres suspects dont six dirigeants politiques. Le parquet fédéral belge était resté jusqu’à jeudi dernier dans l’expectative, pour ne pas dire dans le doute carrément face aux révélations marocaines. L’action de la justice belge a pour objectif d’«infirmer ou de confirmer l’existence d’un groupe terroriste actif ou ayant été actif en Belgique», soulignait jeudi la porte-parole du parquet fédéral de Bruxelles, Lieve Pellens, en réponse à la question d’un journaliste sur la probabilité de l’existence en Belgique de ramifications liées avec le réseau d’Abdelkader Belliraj. La découverte du lance-roquettes vient ainsi relancer, en Belgique, la polémique autour du passé peu catholique de Belliraj mais aussi et surtout autour de ses anciennes liaisons d’agent rémunéré des services d’Alain Winants, patron du renseignement belge. Pas moins de onze personnes soupçonnées d’appartenance au réseau incriminé ont été interpellées jeudi dernier dans différentes villes belges, principalement à Bruxelles, Tongres (nord-est), Nivelles (centre) et Arlon (sud-est). Une centaine de policiers ont été mobilisés dans le cadre de cette opération, qui s’est soldée par la saisie d’un lance-roquettes utilisable dans des attaques terroristes. Au-delà de cette arme, qui pose la probabilité d’une infiltration de l’armée belge par des éléments appartenant au réseau Belliraj, un important arsenal de matériel électronique a été saisi lors des perquisitions de jeudi dernier. Le parquet fédéral belge cite, entre autres, des documents et des ordinateurs, sans toutefois révéler le contenu des objets saisis. De nouveaux rebondissements s’annoncent …

M’Hamed Hamrouch
Aujourdhui.ma

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