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Treize personnes se réclamant d’un parti non autorisé sont écrouées

L’annonce de l’arrestation de ces individus intervient à un mois du démantèlement par les services de sécurité d’un important réseau terroriste composé d’une cinquantaine de membres, dont cinq militaires initiés en matière d’explosifs et évoluant à Casablanca, Youssoufia, Sidi Yahia Gharb, Salé, Sidi Slimane et Tétouan. Quatre femmes ont également été arrêtées. Elles étaient en contact avec la veuve de Karim Mejjati, ancien membre de l’organisation Al Qaïda, abattu en Arabie Saoudite.

Deux d’entre elles sont mariées à des pilotes de ligne de la compagnie Royal Air Maroc, avait annoncé le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, lors d’une conférence de presse tenue récemment à Rabat. Ces femmes en question sont soupçonnées d’avoir apporté une assistance financière à la cellule terroriste démantelée et qui se préparait à déclarer la guerre sainte au Maroc.

Ce groupuscule, se dénommant Jammaat Ansar El Mehdi, était dirigé par le dénommé Hassan El Khattab, qui a réussi à recruter des islamistes radicaux dans la perspective de les encadrer et les former au maniement des explosifs dans les régions de Nador et Ouezzane, d’où il comptait proclamer le jihad, après acquisition d’armes à feu. Tous ont comparu devant le juge d’instruction pour les accusations prévues dans la loi antiterroriste.

Les enquêtes menées jusqu’ici ont démontré que le dénommé Yassine El Ouerdini, chargé par Hassan El Khattab de la branche armée du groupe, avait pour mission de monter des camps d’entraînement et de repérer certaines institutions financières et convois de transport de fonds dans la perspective de leur braquage. Ce groupe envisageait aussi de financer ses activités par le recours aux moyens de collectes d’argent, de contributions de certains de ses membres et de crédits de consommation contractés par les émules de ce groupuscule.

Rappelons que depuis les attentats-suicides du 16 mai 2003, qui ont tué 45 personnes à Casablanca, le gouvernement mène une guerre sans merci contre les groupes salafistes dont certains éléments échappent encore à la longue série d’arrestations. Multiples pistes ont conduit aux mouvements islamistes radicaux : Assirat Al Moustakim, Al Hijra wa Takfir et la Salafia Jihadia : les trois filières des émirs sanguinaires.

Si l’on en croit les actes d’accusation rendus publics lors des premiers procès et ceux en cours, plusieurs centaines d’intégristes marocains, aujourd’hui sous les verrous, seraient affiliés à la Salafia Jihadia et au Groupe islamique combattant marocain (GICM), dont les liens avec Al Qaïda n’ont jamais été démentis.

Une enquête avait également révélé que certains terroristes ont des liens avec le groupe dit Assirat Al Moustaquim. Un groupe qui s’était fait connaître en février 2002, quand certains de ses membres avaient lapidé un homme à Sidi Moumen.

Fait nouveau. C’est la première fois au Maroc que des arrestations sont effectuées en liaison avec un supposé parti islamiste inconnu jusqu’ici.

El Mahjoub Rouane
LE MATIN

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