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Les parkings de Casablanca changent de concessionnaire à partir de septembre

Face à ce constat, la commune de Casablanca a décidé d’octroyer la concession de la Société marocaine d’installation et d’aménagement des parcmètres (SMIAPA) à une entreprise capable de gérer ce marché convenablement.

Le nouveau concessionnaire pourra opérer à partir de septembre sur la base d’un cahier des charges qui respecte aussi bien la qualité du service que le bon rendement financier.

Des nerfs d’acier et beaucoup de patience. Voilà ce qu’il faut pour circuler au niveau de Casablanca. Pis, les conducteurs doivent se lancer un défi pour trouver une place de stationnement. Dès 8h, parfois bien avant, la ville s’engorge. Les grandes artères de la métropole se congestionnent et les parkings sont souvent à plein pour toute la journée.

Le problème est encore plus aigu pour les quartiers ne disposant d’aucun parking. Ainsi, les taxis sont parfois privilégiés si le conducteur doit passer 10 minutes à chercher une place pour se garer en fin de compte loin de sa destination.

«A chaque fois que je veux stationner, je suis obligé de tourner en rond à la recherche d’une place vacante sans parler des gardiens te harcèlent à chaque rue», se plaint un automobiliste. Et d’ajouter, «je suis un agent commercial et le problème de stationnement est devenu un vrai cauchemar pour moi». En effet, il n’est pas rare de voir des automobilistes en train de tournoyer en rond, cherchant une place dans les grands boulevards de Casablanca.

Une tâche vouée souvent à l’échec, puisque les parkings sont complets la plupart du temps. Pour les plus pressés, ils sont souvent obligés de confier leurs voitures au gardien qui, lui, se chargera de la stationner quelque part.

Les dysfonctionnements et les problèmes liés à la circulation sont alors devenus légion au niveau de Casablanca et les accusations fusent dès que la question est soulevée. Or, pour une ville qui repense sa compétitivité, la circulation et le transport urbain sont aperçus comme des indicateurs de performance, à même de convaincre ou dissuader les investisseurs potentiels.

Selon une enquête réalisée par la commission de transport de la région du Grand Casablanca, la superficie du stationnement au centre-ville est de 411 ha. Elle est déclinée en offre sur voirie avec 16.784 places, dont 12.588 gratuites et 2.518 payantes avec 1.513 places réservées aux taxis. La densité des places de stationnement est de 41 places par hectare, apprend-on de la même source.

Le problème de stationnement est donc aussi bien lié au manque d’espaces qu’à la bonne gestion des superficies existantes. «On est en train de mettre en place une politique globale pour améliorer la gestion administrative de tous les parcs automobiles. Toutefois, la problématique de stationnement au niveau de Casablanca ne sera pas résolue autant qu’on ne déploie pas les efforts pour créer des parkings souterrains notamment au centre-ville », affirme un responsable au Conseil de la ville.

A ce propos, « la ville envisage de créer un parking souterrain au niveau de la place Mohammed V et du Mâarif pour arriver d’ici 2 ou 3 ans à créer une dizaine de ces parkings », ajoute-t-il. Les autorités de la ville veulent, ainsi, adopter une politique de stationnement qui allie la qualité du service au rendement financier.

Dans ce cadre, « le marché de stationnement sera confié dès le mois de septembre à une société délégataire pour l’aménagement des parcmètres et l’installation des horodateurs au niveau de la ville », indique une source bien informée au Conseil de la ville.

Et d’ajouter que «cette société doit faire preuve de beaucoup d’innovation et doit déployer toutes les dispositions techniques nécessaires afin d’éviter les erreurs du passé. D’ailleurs, elle était la seule entreprise parmi 4 autres à pouvoir répondre aux exigences des autorités et présenter un exemple d’horodateur ».

S’agissant des gardiens de voitures actuels, notre source affirme que la société délégataire pourra faire intégrer ceux qui opèrent avec «autorisation» ou bien leur trouver une formule d’aide appropriée.

Cependant, les gardiens clandestins seront obligés de céder place aux professionnels. «Seule une politique de gestion globale et sérieuse pourra résoudre le problème de stationnement à Casablanca », conclut ce responsable au Conseil de la ville.

Rappelons que l’anarchie de ce secteur a pris de l’ampleur avec la résiliation du contrat de la Société marocaine d’installation et d’aménagement des parcmètres (SMIAPA) qui œuvrait dans la commune de Sidi Belyout. Cette société exploitait 2.551 places de stationnement, ce qui lui assurait une grande manne d’argent. Pourtant, elle n’a jamais respecté les clauses du cahier des charges. Reste à espérer que le nouveau concessionnaire apportera du changement à ce niveau.

Nadia Ouiddar
LE MATIN

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