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Les GUS partent, la police nationale reste

L’intervention des GUS dans le paysage urbain fut favorablement accueillie par tout le monde. Dans un premier temps, la proximité et la rapidité d’action rendaient les GUS populaires. Aussi bien leur look que leur équipement contrastaient avec la vieille image véhiculée par la police nationale. «L’humour populaire» est allé jusqu’à les affubler de surnoms plutôt «sympathiques».

Au fil des jours et de la pratique, cette force de dissuasion a péché par la reproduction des comportements du passé. Des dépassements ont été enregistrés, des excès ont été constatés et la conduite irresponsable de certains membres de cette police a retourné l’opinion publique en sa défaveur à tel point qu’elle a été huée lors du défilé du cinquantenaire de l’armée.

En plus, les mécanismes de contrôle et de suivi se sont révélés défaillants. L’expérience d’une police mobile et qui se déplace en grand nombre a montré ses limites.

Aujourd’hui, la décision de dissoudre les GUS participe de ce nouvel esprit qui consiste à ne pas persister sur des choix, à l’origine judicieux, mais qui ont montré leurs limites dans la pratique. Si les Groupements urbains de sécurité passent à la trappe, ce n’est pas le cas des 4.000 à 5.000 policiers qui les composent. Ceux-là seront redéployés dans les autres corps de la DGSN pour une meilleure efficacité et un meilleur rendement.

Karim Douichi
LE MATIN

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