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Les femmes accèdent à toutes les fonctions d’autorité

Toutes les professions sont désormais ouvertes aux femmes, y compris les carrières militaires et paramilitaires

Il a souligné que cette décision s’inscrit dans le cadre de la Haute sollicitude dont S.M. le Roi Mohammed VI ne cesse d’entourer toutes les catégories de la société, suivant une approche démocratique et moderne dédiée à la consécration de l’égalité entre tous les citoyens. En effet, un grand pas vient d’être franchi dans la participation de la femme à la prise de décision à travers cette initiative Royale.

Celle-ci s’inscrit dans la logique de cette ouverture démocratique que connaît le processus de la concrétisation de l’Etat de droit prôné par S.M. le Roi, dès Son accession au Trône en 1999. Le Souverain avait alors évoqué l’urgence de rendre justice à la femme marocaine et de l’affranchir de toutes les formes d’injustice qui pèsent sur elle . Depuis, plusieurs pas positifs ont été franchis, aussi bien dans le domaine politique avec la mise en place de quotas que pour les élections et avec la multiplication de nominations de femmes à des postes de responsabilité. Grâce à la volonté Royale, un nouveau code de la famille a été adopté par le Parlement en janvier 2004.

Tous les observateurs de la politique interne du pays notent avec satisfaction l’ouverture de l’Institution Royale sur les compétences féminines, par la nomination pour la première fois d’une femme conseillère auprès de sa Majesté le Roi, la nomination de femmes ambassadeur, femme représentante du Maroc apurés de l’Unesco. D’autres femmes ont accédé à des postes de responsabilités importants dans des secteurs essentiels. Cela traduit la volonté de la plus Haute Autorité du pays, à reconnaître les compétences des femmes, et la place qu’elles doivent occuper dans la société marocaine. L’adoption du système du quota et l’élection de 35 femmes à la Chambre des représentants, ainsi que leur occupation d’importants postes dans les instances partisanes, syndicales et associatives, constituent autant d’étapes franchies par le Maroc en vue de l’amélioration de la condition de la femme.

Il faut noter que la femme marocaine qui a contribué à l’indépendance du pays et qui participe à son développement économique, politique et social mérite cet honneur et ce privilège. Car, elle a déjà franchi d’importantes étapes aux plans politique et social, grâce à la volonté des différentes composantes d’édifier une société moderne et démocratique. L’ouverture du Maroc sur le monde par voies de satellites paraboles , l’immigration et les effets de la mondialisation semblent bousculer la marche de la femme vers le progrès. Elle est devenue au centre du combat global mené par le pays pour lutter contre la pauvreté, promouvoir l’éducation, enraciner la culture des droits de l’Homme, et encourager sa participation à la gestion de la chose publique, sur un pied d’égalité avec l’homme.

Aujourd’hui, le Maroc dispose d’un nombre respectable de femmes ministres, ambassadrices, parlementaires, magistrates et chefs d’entreprises. Aussi, la femme pilote, la femme facteur, la femme conductrice de train, la femme policier en uniforme et autres fonctionnaires et ouvrières participent activement au développement du pays. Cependant, il faut reconnaître que seulement quelque 17.000 femmes travaillent dans le secteur public qui emploie 68.000 personnes. Ce chiffre représente 29,46 % de l’ensemble des cadres supérieurs du pays.
Le nombre de femmes ayant accès aux postes de responsabilité dans les différentes administrations marocaines ne dépasse pas 10 %.

Aussi, le nombre de femmes élues au niveau des collectivités locales reste-t-il encore insignifiant. Cette représentativité est en deçà de la place effective que doivent occuper les femmes au vu de leurs compétences et leurs nombres. Il faut signaler que depuis la nomination, en 2003, de Fouzia Imensar, première femme gouverneur, à la tête de l’Agence urbaine de Casablanca, les choses commencent à changer dans le domaine de la gestion des collectivités locales. Cela veut dire qu’il est nécessaire à la promotion professionnelle d’intégrer les compétences féminines lors de l’attribution des postes de responsabilité dans tous les secteurs de la fonction publique, et faire bénéficier les femmes des possibilités de formation et de formation continue.

Faible présence dans le monde scientifique

Selon les statistiques disponibles et qui datent de l’année 2003, le nombre de femmes enseignants-chercheurs exerçant dans les universités, les instituts et les écoles supérieures représente 3.613 sur un total de 12.820, soit un pourcentage de 28,18 % du total et 22 % dans les filières scientifiques et technologiques.
Cette faible présence dans le domaine des sciences et de la technologie s’explique par le fait que les femmes scientifiques, à l’instar de toutes les femmes, sont confrontées généralement au dilemme vie professionnelle, vie privée.

En outre, et malgré la présence actuelle de 45,11 % étudiantes inscrites dans le système de l’enseignement supérieur, les filières scientifiques et technologiques ne sont suivies que par 8 % de cet effectif. Sur les 25.922 diplômés chaque année, les femmes sont au nombre de 11.322 soit un pourcentage honorifique de 43,67 % du total des diplômés, dont seulement 2.209 (8,5 %) dans les filières scientifiques et technologiques.

D’une manière générale, les femmes de sciences publient moins que leur collègues masculins, les chercheurs féminins voyagent moins et participent moins à des séminaires scientifiques que leur collègues hommes. En plus, elles accèdent moins à des postes de responsabilité, se trouvent plus rarement dans les Organisations internationales ou dans les prestigieuses académies des sciences et sont moins souvent couronnées que leurs collègues (11 prix Nobel scientifiques sur 441 attribués).

14% occupent des postes de dirigeants

Les femmes marocaines ont réussi, dans une certaine mesure, à intégrer le marché de l’emploi, tant au niveau du secteur privé que dans l’administration publique. Néanmoins et ce qu’il faut signaler, c’est que l’implication des femmes dans l’activité économique reste encore limitée : en 2002, le taux d’activité des femmes au niveau national est de 24,9% contre 77,3% pour les hommes. En milieu urbain, les femmes subissent le chômage plus intensément que les hommes (24,2% contre 16,6%) quel que soit le niveau d’instruction. Ce taux atteint 38,9% pour les citadines ayant un niveau scolaire supérieur contre 23,3% pour les citadins du même niveau.

Au niveau du secteur privé, l’enquête de rémunération établie par Diorh fait ainsi ressortir que 14% des femmes occupent des postes de dirigeants. La filière qualité vient en première position, puisque 20% des femmes occupent des postes de directeur qualité. Toujours au niveau des métiers liés à la qualité, recherche et développement, un effectif de 18 femmes reçoivent un salaire de 292.656 DH, alors qu’un effectif de 10 hommes reçoit un salaire moyen de 252.815 DH.

En seconde position, on trouve la filière Gestion et administration , avec 15,4% de femmes qui occupent des postes de directeurs général, des ressources humaines, administratif financier, logistique, administratif et des achats. Selon la même enquête, tandis qu’un effectif de 176 hommes perçoit un salaire moyen de 299.675 DH, un contingent de 126 femmes se voit attribuer une rémunération moyenne de 263.487 DH. Les filières Informatique et Vente et marketing sont pratiquement ex وquo, avec 13,3% de femmes occupant des postes de directeur informatique et 13,2% celles assumant les postes de directeurs commercial, commercial et marketing, de la communication et marketing respectivement.

Pour ce qui est de la première filière, 8 femmes perçoivent un salaire moyen de 262.716 DH et 82 hommes sont rémunérés à 286.057 DH. Concernant les métiers liés au marketing, si 33 hommes perçoivent un salaire moyen de 299.571 DH, un effectif de 30 femmes reçoit un salaire moyen de 271.327 DH. La même enquête qui révèle par ailleurs que les femmes dirigeantes qui ne sont pas présentes dans la filière Production , indique qu’au niveau des métiers liés à la production et technique, qu’un effectif de 9 femmes avec un salaire moyen de 286.605 DH est répertorié au côté d’un contingent de 33 hommes avec un salaire moyen de 299.571 DH.

Les investigations menées par Diorh font également ressortir qu’en ce qui a trait aux métiers liés au secteur pharmaceutique, si un effectif de 21 hommes perçoit un salaire moyen de 308.866 DH, un autre de 6 femmes est rémunéré de 285.325 DH.
source:lematin

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