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le statut général de la fonction publique au centre d’une journée d’étude

Le but étant d’établir les bases d’une administration fluide, qui assure la divulgation de l’information parmi les citoyens à travers notamment l’usage des nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC), a-t-il affirmé.

Pour atteindre cet objectif, a-t-il dit, l’Etat doit accorder un intérêt particulier à la valorisation des ressources humaines, qui s’avère un préalable indispensable à la modernisation de l’administration publique.

De son côté, le professeur universitaire Amal Mecherfi a relevé que le statut général de la fonction publique (SGFP) au Maroc exprimait au lendemain de l’indépendance la souveraineté d’un jeune Etat et constituait un instrument au service du développement socio-économique du pays, notant que la Fonction publique au Maroc fait face à une situation difficile, en raison notamment de la bureaucratie et de la nature du Statut, qui est fondé sur la carrière et donc sur une progression linéaire.

M. Mecherfi a relevé en outre que la multiplicité des régimes établis dans le cadre du SGFP provoque des inégalités, d’où la nécessité d’une harmonisation des différents cadres et corps de la fonction publique. Le SGFP n’est pas un texte figé mais plutôt une £uvre perfectible, a-t-il ajouté.

L’opacité, la lourdeur, la lenteur et la bureaucratie sont parmi les points faibles de la fonction publique au Maroc, dont la réforme doit passer inéluctablement par une gestion plus rationnelle des effectifs, en particulier à la lumière du regain du néolibéralisme et de la concurrence du secteur privé, a estimé le professeur universitaire.

Pour sa part, M. Khalid Benosmane, professeur à l’Ecole Nationale d’Administration, a noté que le SGFP a établi une organisation fondée sur la logique de carrière, ajoutant que ce texte suscite une mobilité difficile, une évolution de carrière aléatoire et une motivation liée à la rémunération.

S’agissant de la refonte des fondements du SGFP, il a préconisé une gestion des ressources humaines à la place d’une gestion administrative du personnel, un recrutement à partir de l’évaluation d’emplois, une évaluation du rendement au travail et non sur la base des comportements des personnes, une formation entretenue basée sur une ingénierie de formation, une promotion favorisant des parcours de carrière et une mobilité axée sur la contractualisation et posée comme règle de développement des compétences.

Pour Mme Rabha Zeidguy, directrice de la modernisation de l’Administration au ministère de la Modernisation des Secteurs Publics, il est nécessaire de procéder à la réinvention du rôle de l’administration, faire de l’administration un instrument efficace au service du développement socio-économique du pays et renforcer l’éthique et l’équité dans le service public.

Pour Mme Zeidguy, la refonte du SGFP doit accorder une place importante à la valorisation des ressources humaines, qui jouent un rôle central dans le processus de modernisation. Elle a par ailleurs déploré l’absence d’un système d’information centralisé sur le personnel de l’Etat et la place prépondérante de l’ancienneté dans le système d’évaluation de la performance des fonctionnaires.

MAP

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