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INDH: l’heure de la lutte contre la pauvreté a sonné

Que SM le Roi Mohammed VI tient à procéder en personne au lancement de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) est une preuve que le Maroc entre de plain-pied dans une nouvelle ère aux niveaux économique et social avec pour signe la lutte contre la pauvreté, l’exclusion et la marginalisation.

Pourtant, ce genre d’actions ne date pas d’aujourd’hui. Le secteur social a toujours été entouré de la haute sollicitude royale depuis l’Intronisation du Souverain. La supervision par SM le Roi du lancement de moult projets socio-économiques au profit des catégories marginalisées et l’annonce, dans la majorité de Ses discours, de Sa ferme détermination d’éradiquer la pauvreté et l’exclusion au Maroc, confirme, une fois de plus, qu’il s’agit bel et bien d’un processus irréversible, dont le pays avait fait son cheval de bataille.

SM le Roi était, on ne peut plus clair, dans le discours du 18 mai dernier, dans lequel le Souverain avait annoncé que L’Initiative nationale pour le développement humain n’est ni un projet ponctuel, ni un programme conjoncturel de circonstance. C’est un chantier de règne, ouvert en permanence.

L’Initiative que Nous lançons aujourd’hui doit se décliner sous le signe de la citoyenneté réelle et agissante, et procéder d’une démarche résolument novatrice et d’une méthodologie d’action qui allie ambition, réalisme et efficacité, et se traduise par des programmes pratiques, bien définis et intégrés, avait dit le Souverain.

L’INDH a été le prélude à de grands paris qui procèdent d’une vision globale en vue d’édifier un Maroc moderne, dont la pièce maîtresse est la consolidation d’un Etat démocratique et de droit, avec l’ouverture du chantier de réformes, de projets structurants générateurs de développement. Le tout conformément à une stratégie de développement humain avec ses dimensions économique, sociale et culturelle. Bref, il s’agit des principes qui président en règle générale à la bonne gestion.

Parmi les principales caractéristiques de cette Initiative est qu’elle soit pragmatique, globale, ambitieuse et novatrice, en ce sens que malgré le fait que 50 pc des dépenses de l’Etat soient consacrées aux secteurs sociaux, le déficit social est toujours persistant. 23 pc de la population rurale vivent sous le seuil de la pauvreté et environ 700 mille familles (4 millions personnes) dans des habitats insalubres et des bidonvilles.

C’est pourquoi, l’INDH s’est focalisée sur l’homme et le respect de sa dignité. Elle a été bâtie sur l’écoute et la confiance en l’avenir, tout en ayant comme pilier l’association des bénéficiaires et des opérateurs au développement local. L’Initiative, qui est également une stratégie pragmatique, transparente avec des objectifs bien définis, est appelée à devenir une référence de la bonne gouvernance et de la continuité.

De même, l’Initiative se caractérise par le fait qu’elle ne se substitue pas à l’action du gouvernement et des collectivités locales, mais confère plus de moyens en vue de soutenir les activités génératrices de revenus, permettre l’accès aux équipements et aux prestations sociales de base, aux actions d’animation sociale et culturelle, comme elle ambitionne de renforcer la bonne gouvernance et les capacités locales.

Sérieux et crédibilité

Pour ce faire, l’Initiative se fixe quatre programmes préliminaires, en l’occurrence l’éradication de la pauvreté dans le monde rural, la lutte contre l’exclusion sociale en milieu urbain, et la lutte contre la marginalisation, ainsi qu’un programme vertical.

Le programme d’éradication de la pauvreté en milieu rural vise le renforcement de la mise à niveau sociale de 360 communes parmi les plus pauvres, en vue de consolider la bonne gouvernance et les capacités locales, améliorer l’accès aux équipements sociaux, médicaux et pédagogiques de base, et donner du tonus aux activités d’animation sociale par le truchement de l’alphabétisation et la couverture médicale.

A cette fin, il est prévu de mettre sur pied des activités génératrices de revenus comme l’appui aux coopératives agricoles et artisanales, l’encouragement de projets locaux, tels l’apiculture, le tourisme rural et les micro-crédits.
En milieu urbain et périurbain, le premier programme, qui vise 250 quartiers pauvres, médinas et bidonvilles, prévoit d’instaurer un environnement d’intégration et de solidarité sociale dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations.

A travers ce programme, l’INDH adopte les activités génératrices de revenus, un meilleur accès aux équipements et prestations sociales de base (eau, électricité, assainissement), en plus d’un soutien à l’école, la lutte contre l’abandon scolaire, l’alphabétisation, l’amélioration des services médicaux, la réduction du taux de mortalité maternelle et infantile.

En plus de ces deux programmes relatifs aux mondes rural et urbain, l’Initiative prévoit un autre programme de lutte contre la marginalisation au profit de 50 mille personnes vivant dans des conditions très précaires. Cette liste concerne les jeunes sans domicile et les enfants de la rue et abandonnés, les femmes dans une situation extrêmement précaire, les mendiants, les anciens prisonniers sans revenus, les malades mentaux sans domicile, les handicapés sans revenu et les vielles personnes nécessiteuses.

Ce programme a pour objectif d’apporter assistance à ces catégories avec leur prise en charge dans des centres spécialisés, d’oeuvrer à leur intégration sur les plans économique et social à travers des actions de formation, ainsi que de soutenir les Associations opérant dans le domaine d’assistance aux personnes en situation difficile.

Quant au programme vertical, il consiste en une action nationale de soutien aux opérations ayant un grand impact sur le développement humain à l’échelle de toutes les collectivités rurales et urbaines non ciblées, à travers la proposition de projets au niveau des préfectures et provinces.

Il est donc tout à fait naturel qu’une Initiative d’une telle ampleur nécessite un financement conséquent. D’où le fait de lui consacrer un financement de 10 milliards de dirhams étalé entre 2006-2010, dont 6 milliards du budget général de l’Etat, 2 milliards des collectivités locales et deux milliards dans le cadre de la coopération internationale.

L’une des principales caractéristiques de l’INDH réside dans le fait qu’elle s’est fixé un délai précis pour la concrétisation des différents projets, ce qui lui confère plus de sérieux et de crédibilité.

Il s’avère donc qu’il s’agit d’un chantier gigantesque. Si SM le Roi a lancé, mercredi à Fnideq, ce chantier, le moment s’avère tellement propice pour que tous les efforts soient conjugués en vue de réaliser le développement escompté. L’Initiative, ainsi conçue, est sans nul doute le chemin qui mène directement à ce développement.

El Bakkali Mohammed

Source : Menara

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