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Face à la menace terroriste, le Maroc doit rester vigilant

Aujourd’hui, les Marocains sont prêts à protéger leur pays par tous les moyens possibles afin de continuer à œuvrer pour une société moderne, tolérante, démocratique et prospère.

Le terrorisme islamiste n’est pas spécialement un produit de la misère. Les chefs de ce terrorisme sont des milliardaires et les pays islamistes prompts à écouter les sirènes fondamentalistes sont loin d’être parmi les plus pauvres. Le fondamentalisme en Occident ne trouve pas un grand écho chez les immigrés misérables, mais plutôt dans les couches relativement aisées et en voie d’intégration.

En fait, ces actes ignobles n’étaient pas le résultat de la pauvreté ou de problèmes socio-économiques graves, car à travers notre pays et dans le monde entier, la pauvreté a toujours existé et même dans les pays les plus développés. En effet, aucun pays n’est à l’abri de la misère et de l’exclusion sociale.

De même, aucun pays n’est à l’abri du terrorisme qui frappe là où on s’y attend le moins, mais il faudrait être plus vigilant à tous les niveaux pour éviter toute nouvelle attaque meurtrière. Face à la menace terroriste, les Marocains doivent prendre les mesures nécessaires pour rendre impossible toute attaque terroriste.

Aujourd’hui, plus que jamais, les Marocains sont unis contre la terreur de l’extrémisme. L’union nationale s’en est sortie fortifiée et déterminée à réaliser le projet marocain de démocratie et de modernité et aller contre le courant des idéologies obscurantistes de la haine et du sang.

Objectivement, nous pouvons dire que les autorités et la société civile font leur devoir avec abnégation. Des mesures sécuritaires draconiennes ont été prises. La reprise du contrôle des mosquées par le gouvernement, l’application de la loi antiterroriste, la politique de proximité suivie par le gouvernement, notamment l’Initiative nationale pour le développement humain, les réformes du code de la famille, de l’enseignement et du code de travail ont fait l’effet d’une paix sociale et d’un apaisement remarquable.

La restructuration du ministère des Affaires islamiques, la réhabilitation des oulémas avec l’élargissement de leurs prérogatives et l’aspect pédagogique lié à l’éducation religieuse, ont tous pour finalité de combattre certaines idées rétrogrades qui n’ont rien à voir avec notre religion afin de barrer la route au terrorisme et à l’obscurantisme.

Le processus démocratique s’est consolidé, la liberté de la presse également, et les droits humains sont plus respectés qu’avant. Il n’en demeure pas moins que des efforts sont toujours à fournir sur tous les plans pour empêcher toute relance de violence. Sur le plan économique, des efforts restent à faire; les investissements nationaux et étrangers doivent être encouragés et drainés vers le Maroc pour favoriser l’emploi et résorber le chômage des jeunes.

La politique sociale adoptée par le gouvernement a donné ses fruits ; elle doit être développée en investissant davantage dans le social, l’éducation et la formation. Un rapport dialectique formation-emploi devrait être envisagé pour réduire le chômage parmi les jeunes diplômés.

Des efforts louables au niveau de l’habitat peuvent changer la donne, car les bidonvilles sont le refuge des islamistes radicaux qui procèdent au lavage des cerveaux des jeunes. La résorption de l’habitat insalubre qui insécurise les villes est de mise. Sur le plan culturel, les ministères de la Jeunesse et de la Culture sont appelés à multiplier leurs efforts pour encourager les jeunes à s’investir dans les activités culturelles et sportives.

Le but est de prôner l’ouverture sur les autres cultures et civilisations, la diversité culturelle, la tolérance, en consolidant la culture démocratique et le respect des droits humains. Nos problèmes, qui relèvent surtout du domaine socioéconomique, nécessitent des solutions sociales et économiques. L’Islam est la religion de la quasi-totalité des Marocains qui en sont fiers.

Il ne peut être monopolisé par une mouvance quelconque. Les Marocains ont un projet de société à réaliser, celui de la démocratie et de la modernité. Tout le peuple marocain adhère à ce projet national de grande envergure. L’ouverture d’un dialogue franc et fructueux est nécessaire pour consolider le processus de la démocratie, et le respect des libertés publiques et individuelles.

* Auteur et chercheur universitaire.

Moha Ennaj *

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