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Essaouira hisse le Pavillon Bleu

[img align=right]http://www.lematin.ma/journal/photos/27072005-B-ESSAOUIRA.jpg[/img] La fondation a défini un programme, il est suivi, appliqué avec plus ou moins de bonheur et de retard, mais il ne faut pas oublier que c’est un programme qui est très lourd puisqu’il concerne essentiellement la sensibilisation, la formation, l’éducation», explique Lhoucine Tijani, président-délégué de la Fondation Mohammed VI pour l’environnement Le contrôle à blanc des gaz d’échappement avait, en effet, permis de mettre le doigt sur toutes les causes qui engendrent la pollution atmosphérique. C’est ainsi que plusieurs actions ont pu être finalisées.

D’autres sont en cours de réalisation. «Nous espérons faire le point d’ici la fin de l’été de tout ce qui a été entrepris avec les responsables concernés et définir une stratégie globale sur la base de ce qui a été relevé sur le terrain. Cette stratégie prendra aussi en considération les attentes du citoyen. L’objectif final étant de définir une véritable stratégie de communication dans le but d’améliorer la qualité de l’air», souligne M. Tijani.

La campagne, menée pendant plusieurs semaines sur l’axe routier Kénitra-El Jadida, avec la précieuse contribution de plusieurs intervenants, reprend de plus beau cet été. Elle permettra, une fois terminée en septembre prochain, de collecter des informations et de bâtir une stratégie qui sera soumise au comité permanent. Ce dernier regroupe tous les organismes et aura, à cœur, d’examiner minutieusement toutes les données, «pour que la communication ne soit pas déconnectée par rapport à la réalité».

«Le travail de la fondation n’est pas de faire les lois, ni de les appliquer mais de faire une sensibilisation et une communication adaptées à la réalité des choses», tient à souligner M. Tijani qui rappelle le nombre important de réunions et de rencontres avec un assez grand nombre de partenaires… «C’est un projet assez lourd qui a pour ambition d’aboutir à la mise en place d’une stratégie et qui montrera à chacun ce qu’il doit faire, quel est son rôle…», explique le président-délégué de la Fondation Mohammed VI pour l’environnement.

Si le programme Qualit’air reflète une vision ambitieuse, qui a pour objectif de contribuer efficacement à poser les jalons d’une lutte implacable contre la pollution de l’air, d’autres programmes, d’une importance capitale pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens sont initiés par la Fondation Mohammed VI pour l’environnement. A ce titre, il y a lieu de citer le programme Villes fleuries. Impulsé par S.A.R. la Princesse Lalla Hasna, ce programme vise à doter toutes les villes du Royaume d’espaces verts, mais aussi et surtout à sauvegarder l’ensemble des sites historiques et récréatifs.

La réhabilitation des Jardins exotiques de Bouknadel s’inscrit dans ce cadre. Les travaux, en cours d’achèvement, permettront de recréer, presque à l’identique, ce lieu conçu dans les années 50 par Marcel François, un ingénieur horticole français. Selon le souhait de S.A.R. la Princesse Lalla Hasna, la rénovation de ces jardins s’est faite dans le respect de l’esprit du fondateur des jardins tout en s’inscrivant dans l’avenir. L’inauguration de ces jardins pourrait intervenir avant la fin de cette année.

En 2005 toujours, S.A.R. la Princesse Lalla Hasna a inauguré le «Cyber Parc Moulay Abdesslam» à Marrakech. Ce jardin, vieux de plus trois siècles, a retrouvé une seconde jeunesse. La fondation a participé à la réhabilitation de ce patrimoine «en respectant l’héritage historique du lieu, tout en y créant un lieu d’exposition et de démonstration des technologies de la communication les plus récentes». D’autres projets, tout aussi ambitieux, sont en cours de réalisation ou d’étude. A ce titre, il y a lieu de citer Jnane Sbile à Fès, la Ligue arabe et le jardin de l’Hermitage à Casablanca ou encore le Jardin d’Essai de Rabat. «Les projets de réhabilitation exigent du temps, des moyens et un engagement sur le long terme. Tous ces projets sont réhabilités dans l’esprit de leur création mais nous veillons à leur apporter quelque chose de nouveau.

Le respect de la tradition se renforce avec une ouverture sur des opérateurs économiques qui s’impliquent, s’investissent et réussissent à intégrer une dimension résolument moderne dans un espace considéré comme faisant partie de l’histoire». M. Tijani rappelle, à cet égard, toutes ces conventions signées avec des entreprises citoyennes et qui font de la donne environnementale, une partie non négligeable dans la création de l’emploi et partant du développement durable. «Chaque fois que la fondation a l’occasion d’encourager la création d’un espace vert, elle le fait. La fondation veille toujours à faire travailler ensemble des partenaires.

Ce travail se fait dans la durabilité». L’objectif, étant de «ne pas rencontrer, les mêmes problèmes quelques années plus tard», car pourquoi tous ces jardins ont dépéri ? Tout simplement parce que les moyens pour assurer leur entretien n’existaient pas. Ces jardins étaient à la charge des communes qui n’avaient pas les moyens pour les entretenir», s’interroge le président-délégué de la Fondation Mohammed VI pour l’environnement. C’est la raison pour laquelle la fondation veille à ce que «chaque espace puisse vivre de lui-même, avoir les moyens de se maintenir», précise M. Tijani.

L’opération Plages propres constitue un autre cheval de bataille de la Fondation Mohammed VI pour l’environnement. Le label Pavillon Bleu que les plages de Aïn Diab et Essaouira viennent de se voir octroyer est l’heureux aboutissement d’une campagne initiée, depuis quelques années déjà, par S.A.R. la Princesse Lalla Hasna et qui visait à faire «Sourire nos plages».

«Le discours d’El Jadida constitue l’élément fondateur de ce projet», estime Lhoucine Tijani. L’ensemble des actions arrêtées, à ce moment-là, avec différents partenaires qui ont démontré leur volonté et leur adhésion au projet défendu par S.A.R., ont permis de mettre en évidence la place du balnéaire dans la vie du citoyen. Des actions importantes, concernant l’hygiène, la qualité des installations et la propreté des plages, ont été alors menées à bien. «Le travail de la Fondation a permis de donner plus de visibilité à toutes ces actions menées par les communes, les ONG…», rappelle M. Tijani.

L’adhésion du Maroc, en 2002, à la Fondation de l’Education Environnementale (FEE) fut une étape essentielle dans cette volonté d’offrir aux citoyens des espaces de baignade d’une qualité irréprochable et qui n’ont plus rien à envier aux plages qui arborent, de par le monde, le Pavillon Bleu.

L’éducation à l’environnement demeure de ce fait une partie prenante de l’action de la fondation qui a signé des conventions avec le ministère de l’Education nationale pour que la sensibilisation à la problématique de l’environnement se fasse dès le plus jeune âge. «Tous les projets développés par la fondation ont un objectif, tient à souligner M. Tijani. L’objectif du programme éducation à l’environnement a pour objectif son inscription dans le processus scolaire mais aussi dans un réseau international». Le programme Jeune reporter pour l’environnement qui s’adresse aux lycéens permet à ces derniers de se pencher sur une thématique liée à l’environnement.

Cette année, les jeunes lycéens primés ont révélé leur prédisposition et volonté d’œuvrer pour la préservation de l’environnement. «Vous ne pouvez assurer une bonne éducation environnementale, que si les enseignants, les éducateurs, les académies sont fortement impliqués car ils constituent un socle fort et solide…», estime le président-délégué de la Fondation Mohammed VI pour l’environnement..
«Nos projets se font en étroite collaboration avec trois partenaires : l’autorité, les partenaires économiques et les individus», explique M. Tijani. Une stratégie qui permet de fédérer les bonnes volontés et d’inscrire, dans le temps et la durabilité, toutes les opérations de sauvegarde de notre environnement.

source:lematin

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