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Création d’un système de veille pour prévenir les menaces d’épidémie

Le Maroc se dotera prochainement d’un Institut national de santé publique. Cet établissement sera créé dans le cadre d’un jumelage entre le Maroc et la France. Le lancement de ce jumelage qui s’étend sur deux années (octobre 2008-octobre 2010) qui bénéficie d’un montant de 1,3 million d’euros a été donné vendredi à Rabat. «A l’instar de ce qui existe dans plusieurs pays, le Maroc se doit de se doter d’un institut qui soit en mesure de refléter l’état sanitaire des populations, d’anticiper sur le risque d’émergence d’épidémie et d’appréhender les défis contemporains de santé publique», a indiqué Yasmina Baddou, ministre de la Santé.
«Le Maroc ne dispose pas de veille sanitaire actuellement. Il est par conséquent difficile de prévenir les menaces d’épidémie. Autrement dit, on ne peut pas détecter à un stade précoce des phénomènes sanitaires graves. Avec la création de cet institut, les choses vont changer», explique à ALM Rajae El Aouad, directrice de l’Institut national d’hygiène. Un Institut national de santé publique permettra ainsi de surveiller en permanence l’état de santé de la population et son évolution. «Cet institut aura un leadership central avec une dimension nationale, à même de renseigner sur l’état de santé de la population, de fournir des données scientifiques et factuelles pour tracer notre politique, arrêter nos priorités et définir les orientations stratégiques de nos programmes, en s’inscrivant dans le cadre des règlements internationaux», a souligné Mme Baddou. Par ailleurs, il est question à travers ce jumelage de doter l’Institut national d’hygiène (INH) d’un statut moderne et de missions tenant compte de ses acquis, de la politique nationale de santé, des acquis européens et des recommandations de l’OMS. Il s’agit aussi de réorganiser et de restructurer l’INH et le réseau de laboratoires de santé publique (LSP) en vue de créer un outil efficace au service de la santé publique, de la surveillance épidémiologique, de la veille et de la sécurité sanitaire. La mise à niveau des laboratoires s’impose dans la mesure où 70% des décisions de santé publique impliquent ces structures de santé. Ces derniers seront mis en conformité avec les standards de l’Union européenne (UE) et de l’OMS. Pour cela, d’importants moyens financiers ont été réservés par le ministère de la Santé dans son plan d’action 2008-2012. Pour rappel, le projet de jumelage au bénéfice de l’INH s’inscrit dans le cadre de la préparation et de la mise en œuvre des différents volets de l’accord d’association Maroc-UE.

Que prévoit le jumelage ?

Le jumelage prévoit 4 visites d’études : 3 par des responsables du ministère de la Santé marocain aux Pays-Bas, Finlande et Royaume-Uni et une pour les chefs de départements de l’Institut national d’hygiène en France. Il est aussi prévu 16 mois de stage pour le renforcement des compétences techniques du personnel de l’INH, un Conseiller résident de jumelage et une assistante pendant deux années. A ceci, il faut aussi relever 580 hommes/jours d’expertise pour l’animation de réunions de travaux sur les volets institutionnel et organisationnel ou l’animation de sessions de formation.

Leila Zerrour
Aujourdhui.ma

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