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Les femmes dans les sociétés à majorité musulmane

Le Maroc est considéré, aujourd’hui, comme le pays de la région du Moyen Orient qui a réalisé le plus grand progrès dans le domaine de la démocratie et des droits de l’Homme, a affirmé Mme Naciri , militante des droits de la femme depuis 20 ans, qui s’exprimait, jeudi à Washington, au cours d’une table ronde sur Les femmes et les réformes législatives dans les sociétés à majorité musulmane.

Lors de cette rencontre organisée par l’association Women’s Learning Partnership for Rights, Development and Peace (WLP) avec la participation notamment de Mahnaz Afkhami, américaine d’origine iranienne, fondatrice de WLP et Zainah Anwar, militante malaisienne des droits de la femme et directrice exécutive de l’association Soeurs dans l’Islam, la présidente de l’ADFM a souligné que la transition démocratique, qui a marqué le Maroc moderne des années 90 et le dynamisme des associations de la société civile, ont favorisé un débat responsable, sérieux et constructif pour la réforme de la Moudawana.

Rabéa Naciri, dirigeante également du Collectif 95 Maghreb- Egalité a traité aussi de la publication en 1995 du guide Cent mesures et dispositions pour une codification égalitaire des relations familiales au Maghreb pour stimuler la réforme du statut des femmes au Maroc, en Algérie et en Tunisie.

Elle a rappelé qu’au lendemain de l’accession à l’indépendance, la législation relative au statut de la femme notamment au Maroc et en Algérie était basée essentiellement sur le droit musulman et le rite malékite alors que la femme tunisienne a bénéficié d’une législation plus libérale promulguée en son temps par le président Habib Bourguiba.

Elle a ajouté que le Collectif 95 Maghreb- Egalité a publié en 2003 le Guide pour l’égalité de la famille au Maghreb, manuel qui, a-t-elle dit, a brisé des tabous et enrichi le débat pour prouver que le refus de rétablir les droits et la dignité des femmes ne peut être justifié sous couvert de l’Islam.

La religion musulmane ne peut être tenue pour responsable du statut inférieur des femmes ou de la violence qu’elles subissent du fait des lois humaines discriminatoires et injustes, a-t-elle noté, soulignant que le Guide pour l’égalité de la famille au Maghreb , fondé sur des argumentaires religieux et égalitaires, sociologiques et juridiques (lois et conventions internationales), a servi de plaidoyer pour la revendication de l’égalité de la femme dans divers domaines de la vie, dont l’âge et les conditions du mariage, la tutelle, l’héritage, le divorce, la garde des enfants, le travail et le voyage.

Ce manuel dont des exemplaires ont été distribués aux parlementaires, aux oulémas, aux ONG, aux décideurs a contribué à la sensibilisation aux droits de la femme et a abouti à des résultats, a-t-elle assuré en se référant à la promulgation en 2004 d’une réforme de la Moudawana jugée révolutionnaire.

Source MAP

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