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SMSI: la gestion d’internet devrait s’opérer de façon multilatérale

Les participants à la deuxième phase du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) ont estimé que la gestion internationale de l’Internet devrait s’opérer de façon multilatérale, transparente et démocratique, avec la pleine participation des Etats, du secteur privé, de la société civile et des organisations internationales.

Les participants, qui adopté hier soir un document intitulé Agenda de Tunis pour la société de l’information à l’issue des travaux du sommet, ont précisé qu’elle devrait assurer une répartition équitable des ressources, faciliter l’accès de tous et garantir le fonctionnement stable et sécurisé de l’Internet, dans le respect du multilinguisme.

Concernant le chapitre de l’Agenda relatif à la Gouvernance de l’Internet, ils ont fait constaté que l’Internet, élément pivot de l’infrastructure de la société de l’information, a évolué. Initialement considéré comme un réseau de chercheurs et d’universitaires, il est devenu une ressource publique mondiale, ont-ils souligné.

Evoquant le fait que la gouvernance de l’Internet, assurée selon les principes de Genève, est un élément essentiel pour une société de l’information à dimension humaine et inclusive privilégiant le développement et non discriminatoire, ils ont exprimé leur engagement à assurer la stabilité et la sécurité de l’Internet, en tant que ressource mondiale, et à garantir la nécessaire légitimité de sa gouvernance, sur la base de la participation pleine et entière de toutes les parties prenantes (des Etats développés et des pays en développement) selon leurs rôles et responsabilités respectifs.

Ils ont insisté, en outre, sur la nécessité de disposer d’instruments et de mécanismes efficaces, aux niveaux national et international, pour promouvoir la coopération internationale notamment entre les autorités de police dans le domaine de la cybercriminalité et élaborer, en collaboration avec les autres parties, la législation nécessaire permettant de mener des enquêtes et de poursuivre en justice les auteurs de cybercrimes.

Les participants ont réitéré leur engagement en faveur de l’utilisation positive de l’Internet et d’autres TIC, ainsi que l’adoption de mesures appropriées, notamment préventives, déterminées par la loi, pour empêcher les utilisations abusives des TIC, soulignant l’importance de la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations sur l’Internet, dans le respect des droits de l’homme.

Ils ont exhorté toutes les parties prenantes à garantir le respect de la vie privée et la protection des informations et données personnelles et souligné la nécessité de promouvoir l’éducation et la formation TIC dans les pays en développement, en élaborant des stratégies nationales d’intégration des TIC dans l’éducation et dans la formation du personnel, et en mobilisant les ressources appropriées à cette fin.

Les participants ont exprimé leur engagement à oeuvrer résolument en faveur du multilinguisme de l’Internet dans le cadre d’un processus multilatéral, transparent et démocratique faisant intervenir les pouvoirs publics et toutes les parties prenantes, en fonction de leurs rôles respectifs.

Ils ont invité le Secrétaire général à réunir, d’ici au deuxième trimestre 2006, un nouveau Forum destiné à établir entre les parties prenantes, un dialogue sur les politiques à suivre, précisant que le Forum sur la gouvernance de l’Internet, dans son fonctionnement et sa fonction, aura un caractère multilatéral, multi-parties prenantes, démocratique et transparent.

Selon eux, le Forum n’aurait aucune fonction de contrôle et ne remplacerait pas les mécanismes, institutions ou organisations existants mais les ferait intervenir et tirerait profit de leurs compétences. Il constituerait un mécanisme neutre, ne faisant pas double emploi et non contraignant, et n’interviendrait pas dans les opérations courantes ou techniques de l’Internet.

Ils ont pris acte avec satisfaction l’offre du gouvernement grec d’accueillir la première réunion du Forum à Athènes au plus tard en 2006 et demandé au Secrétaire général de l’ONU d’inviter toutes les parties prenantes et les parties concernées à participer à la réunion inaugurale du Forum.

MAP

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