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Le Budget 2006 consacre les orientations de développement

Le ministre des Finances et de la Privatisation, M. Fathallah Oualalou, a jugé solidaire, volontariste et responsable le budget 2006 dans la mesure où il consacre les orientations de développement fixées ces dernières années en matière d’enseignement, de santé, de formation, de programme de lutte contre la pauvreté et d’efforts consentis dans le secteur de l’investissement.

Dans une réponse aux interventions des groupes parlementaires à la Chambre des représentants au cours de la discussion, lundi soir, de la première partie du projet de la loi des finances, le ministre a indiqué que les nouveautés de ce projet touchent au volet social, en l’occurrence l’Initiative nationale pour le développement humain, et aux initiatives en matière d’emploi, en particulier à la faveur des jeunes diplômés chômeurs.

Le projet comporte aussi des dispositions relatives à la couverture médicale et à l’intégration des nouvelles technologies au niveau des collèges et des lycées, a-t-il ajouté, notant que ces mesures vont dans le sens de la consécration de la solidarité nationale, d’année en année.

Il a considéré que le budget 2006 est volontariste en ce qui concerne les efforts de l’Etat en matière d’investissement, soulignant que le montant alloué à cette fin passera de 75 milliards dirhams en 2005 à 86,5 milliards l’année prochaine, ce qui signifie, selon lui, que l’Etat représente une locomotive concernant le développement et l’équipement.

Le prochain budget est responsable en ce sens qu’il tente de juguler les difficultés et les contraintes, comme l’augmentation des prix du pétrole, ou celles liées aux choix volontaires de l’Etat pour faire face aux réformes nécessitant des fonds et ce, à travers l’apurement des caisses de retraite et l’accompagnement de la réforme de l’administration publique (enseignement, justice, finances), en plus de la gestion de l’immigration clandestine des ressortissants des pays subsahariens.

Il est également responsable eu égard au souci de préserver le cadre macro-économique, non en tant qu’une fin en soi mais pour mettre en place les raisons de sérénité, d’attrait des investissements et de maintien des rapports avec l’étranger, a-t-il poursuivi, insistant dans ce sens sur le renforcement de la moralisation de la chose publique, la lutte contre la dépravation et la corruption.

S’agissant de la politique, des mesures fiscales et de l’élargissement de l’assiette fiscale, le ministre des Finances et de la Privatisation a affirmé que la pression fiscale au Maroc est depuis 2000, en régression d’année en année et ce à travers la baisse des droits de douane au profit du consommateur, du producteur et de l’entreprise marocaine.

Il a en outre, précisé que la part des impôts indirects est en constante régression au moment où la part des impôts directs connaît une progression ce qui signifie que la plate-forme fiscale au Maroc est plus équitable qu’auparavant.

L’élargissement de l’assiette fiscale, a-t-il assuré, conduirait à une atténuation de la pression fiscale et contribuerait à la lutte contre l’économie souterraine.

Dans le cadre de l’actuelle loi de finances, a ajoute M. Oualalou, il a été décidé le maintien de l’exonération au profit des services des petits prêts et l’exonération de l’Impôt Général sur les Revenus (IGR) au profit des jeunes lauréats des universités sans emploi, qui accèdent à un premier emploi et des caisses fonctionnant aux capitaux à risque ainsi que l’exonération des habitats particuliers d’une superficie allant de 240 à 300 mètres carrés.

Le projet de loi de finances, a ajouté le ministre, prévoit également la non soumission à l’IGR des services du fonds d’équipement communal, l’exonération des produits achetés par les non résidants à leur départ définitif du territoire national, l’attribution du droit de prélèvement de l’IGR pour le gasoil utilisé dans le transport par la voie ferrée des voyageurs et des marchandises et le renouvellement pour une durée d’un an des dispositions incitatives relatives aux documents de propriété dans le cadre de l’encouragement de l’enregistrement à la conservation foncière dans le monde rural.

L’ensemble de ces amendements introduites dans le projet de loi de finances 2006, a-t-il dit, ont été opérés avec le concours du parlement et en parfaite harmonie entre le gouvernement et la majorité, ajoutant que toute action devant être menée avec sérénité exige de l’ensemble des intervenants une compréhension quant à la nécessité d’élargir l’assiette fiscale.

Source : MAP

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