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Contrebande : Les médicamentes algériens menacent le Maroc

La santé, un autre secteur mafieux

La santé, particulièrement le secteur du médicament, est l’un des plus pourris et des plus corrompus d’Algérie.
Contre substantielles commissions, les généraux qui contrôlent également ce commerce juteux, laissent la main libre aux industriels de produire n’importe quoi, n’importe comment et de fixer les prix de vente à leur guise. Le tarif peut passer de 1 à 10 pour un même médicament. Evidemment ce sont ceux qui misent le plus de bakchich qui ont le droit d’accaparer le marcher. Aucune agence du médicament ni même une direction du médicament n’existe à ce jour dans le pays de Boutef pour faire au moins semblant de réguler le marché. Les laboratoires des multinationales font ce que bon leur semblent en Algérie. Du moment qu’ils daignent de verser les royalties aux hauts gradés de l’armée de libération qui eux savent comment se soigner sans risquer leur vie.
C’est cette anarchie que le gouvernement bouteflekiste veut stopper. Mais comme la mafia du médicament ne discute qu’avec les galonnées qu’elle possède en location, elle s’en fout comme d’une guigne du cabinet Ouyahia et de son mentor Boutef. Idem des bidasses : ils n’ont que faire des états d’âme de Bouetf, leur chef sur le papier. Mais Boutef, renard qu’il est, a semble-t-il trouvé le moyen de couper l’herbe sous les pieds de la mafia pharmaceutique. Du moins le croit-il. Ainsi, il devrait très prochainement ordonner à son dircab Ouyahia d’annuler l’obligation faite aux importateurs de médicaments installés en Algérie d’investir dans la construction d’unités de production sur place au bout de deux ans. Ce qui signifie la porte grande ouverte aux importateurs de tout poil. Ces moul choukkara qui sillonnent l’Algérie avec des mallettes bourrées d’échantillons. Ces derniers ne courant que derrière le profit, vont sûrement traiter avec des pays où le médicament est produit à la chaîne sans aucun contrôle pharmacologique qui se respecte. Ces pays sont l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord, Cuba, l’Afrique du Sud, la Russie, la Tchéquie, la Roumanie… Bref -et c’est curieux- des pays amis de l’Algérie. Un détail qui ne va pas arranger les choses, surtout qu’en plus du manque de sérieux de l’industrie pharmaceutique dans ces pays, les matières premières utilisées sont également douteuses. Et ce n’est pas le plus grave. Le plus grave c’est de savoir où iront les surplus, étant donné que l’algérien moyen n’a même pas de quoi manger, alors se soigner…
Pas la peine de chercher : ils iront vers l’ouest : au Maroc. Comme le font déjà les hydrocarbures, les produits alimentaires et les matériaux de construction comme le fer rond.
La chambre de commerce d’Oujda, ville frontalière d’Algérie, estime le montant du trafic médicament et aliments qui passent au Maroc illégalement à 550 millions d’euros par an !
Avec la mesure annoncée de Boutef annuler l’obligation faite aux importateurs de médicaments installés en Algérie d’investir dans la construction d’unités de production sur place au bout de deux ans, ce sera le déluge ! Danger

Abdelkarim CHANKOU

source:emarrakech

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