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Casablanca-Rabat en 240 minutes

La raison, on la connaît, puisqu’un communiqué de l’Office a expliqué que le problème est dû au vol de contre poids entre Rabat Agdal et Témara. Bien ! Le retour des vacances de l’Aïd n’a pas été non plus de tout repos pour les clients de l’ONCF.

De partout monte la colère, mais rien de plus. Tant qu’il n’y a pas d’alternative, on se résigne à supporter le mauvais sort. Mais, c’est sans commune mesure avec ce qui s’est passé mardi soir. Cela a commencé, mal, à la gare Casa-Voyageurs. Le train en provenance de Marrakech est sur place. A croire que tout est fin prêt pour un départ aux alentours (on n’ose même plus fixer l’heure !) de 22 heures 30. On n’attend plus que la charmante voix pour annoncer « l’embarquement ». «On peut rêver ! », lance un jeune, qui a pris le train à Marrakech. Comme s’il était au courant. En effet, le train ne fera pas le départ à temps.

Il fallait attendre 45 minutes encore. Sans que la belle voix ne daigne expliquer le retard, ou encore remercier les voyageurs pour leur compréhension. Rien. Silence total. 23 heures 15, le train bouge. Scénario établi, il devait arriver à Rabat aux alentours de minuit trente. C’était sans tenir compte du pire qui devait survenir après quelques mètres parcourus. C’est qu’à peine lancé sur les rails, un grand bruit alerte les passagers qui ont cru que l’arrivée à leurs destinations respectives était au bout du timing imparti. Le train s’arrête net. Entre Casa-voyageurs et la gare de Aïn Sbaâ.

L’ire est perceptible sur tous les visages. A bord du train, les gens ne savent plus à quel saint se vouer. Pire, pas moyen de trouver une alternative dans une telle situation. Il fallait attendre que l’attente prenne fin. Voilà. Le pire dans l’histoire est que personne ne semble avoir de réponse aux interrogations des voyageurs. Pas l’ombre d’un contrôleur.

Aucune voix pour apaiser les appréhensions. Il a fallu descendre dans le froid de canard pour se rendre compte qu’un câble (un de trop !) avait lâché. Dans le train, ça bouge et ça vocifère. Sans plus. Et voilà qu’un contrôleur, l’air grave, qui se faufile avec une gêne par trop perceptible. « Que se passe-t-il, monsieur ?», demande un voyageur. Et le bonhomme qui répond, sans conviction : « Le câble… ». Le voyageur précise sa question : « Et alors ? ».

« On va attendre l’arrivée d’une locomotive qui marche au gasoil et ne me demandez pas quand elle sera là. » Et il disparaît. 0H30. La chère locomotive arrive. Elle ne fera pas un long chemin puisqu’elle s’arrêtera à la gare Aïn Sbaâ. Rumeur dans le train : « Plus de gasoil ! »

Dans la foulée, ce sont au moins quatre trains qui sont bloqués. Imaginez l’état d’esprit des voyageurs. Le train ne reprendra son mouvement que vers 1h 20, pour arriver au bout de cinq quarts d’heure à Rabat-ville. Pas d’excuse. Pas d’explication. Rien. Et par-dessus le marché, cette affiche publicitaire qui vous nargue.

A.G
LE MATIN

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