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Chronique du psy : La psychose

La psychose nous confronte à l’incontournable fragilité des fondements de l’humain, là où nos sociétés modernes tentent d’évacuer le tragique, triturant les assises du croyable, montant en épingle l’individualisme. Les blessures secrètes qui sont le travail de la mort dans la vie, trous qui signent le manque à être du sujet, le psychotique quête une autre langue, et un autre savoir pour les penser.

La psychose est un trouble médical et psychologique qui touche 3 % de la population, causée par un dysfonctionnement du cerveau et du psychisme, elle peut changer radicalement les pensées, les croyances, les perceptions et les comportements d’une personne.

La psychose touche autant les hommes que les femmes et survient généralement à l’adolescence ou au début de la vie adulte. Les statistiques montrent qu’elle est plus fréquente dans les familles déjà touchées par une maladie mentale grave.

La psychose est constituée selon quatre registres principaux :
* une fixation sur une action duelle avec refoulement concomitant d’une réactivité ternaire,
* un surgissement symptomatique de cette réactivité,
*un refoulement secondaire possible du symptôme par réinvestissement défensif de l’action duelle,
*un écroulement final toujours envisageable par échec des positions défensives,

Le sujet psychotique est appréhendé comme un être en devenir. Les troubles de la santé mentale correspondent à des périodes de détresses émotionnelles sévères, qui ont une signification que nous devons nous efforcer de comprendre. Il s’agit de savoir reconnaître les symptômes précurseurs de la crise afin de l’éviter.

Le psychotique est partagé entre le désir de communiquer ses sentiments et l’impossibilité de le faire. La crise schizoïde du psychotique est un état de souffrance intérieur qui fait peur à celui qui la subit et aussi à son entourage. Il y a un choc terrible, incompréhensible, inexplicable, qui laisse stupeur et frayeur.

Ainsi, le malade mental est aux prises avec quelque chose qui touche à la communauté, à la civilisation ou à l’univers. C’est la perte du lien social causée par la forclusion du Nom du Père (J.Lacan). Le sujet est dans l’incapacité à créer un lien social, un rapport à l’Autre qui soit encore convenable, c’est à dire négociable dans la socialité commune. Dès lors, les valeurs matérielles priment sur les valeurs symboliques.

Comment peut-on traiter la psychose?
La psychose peut toucher n’importe qui. Plus tôt on détecte et on traite la maladie, plus on augmente les chances de rétablissement.
Le processus thérapeutique est basé sur une théorie psychanalytique particulièrement axée sur la relation à l’autre. Le traitement se fait essentiellement par la parole. Dans le cadre du traitement, de faibles doses de médicaments antipsychotiques sont administrées et on fournit au patient et aux membres de sa famille tous les renseignements et le soutien dont ils ont besoin. Dans la mesure du possible, le traitement ne doit pas perturber les activités quotidiennes du patient.

En général, la psychose ne disparaît pas toute seule. Si elle n’est pas traitée, elle peut s’aggraver et perturber profondément la vie de la personne qui en souffre et des membres de sa famille. Plus le traitement est amorcé tôt, plus il est efficace. La plupart des personnes qui reçoivent un traitement adéquat se rétablissent complètement d’un premier épisode psychotique. Pour plusieurs d’entre elles, ce premier épisode est aussi le dernier.

Source : Menara

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Chronique du psy : La psychose

Florence Achard est Psychologue Psychothérapeute
(e.mail florenceachard.b@menara.ma ), chroniqueuse de Menara.

La psychose nous confronte à l’incontournable fragilité des fondements de l’humain, là où nos sociétés modernes tentent d’évacuer le tragique, triturant les assises du croyable, montant en épingle l’individualisme. Les blessures secrètes qui sont le travail de la mort dans la vie, trous qui signent le manque à être du sujet, le psychotique quête une autre langue, et un autre savoir pour les penser.

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La psychose touche autant les hommes que les femmes et survient généralement à l’adolescence ou au début de la vie adulte. Les statistiques montrent qu’elle est plus fréquente dans les familles déjà touchées par une maladie mentale grave.

La psychose est constituée selon quatre registres principaux :
* une fixation sur une action duelle avec refoulement concomitant d’une réactivité ternaire,
* un surgissement symptomatique de cette réactivité,
*un refoulement secondaire possible du symptôme par réinvestissement défensif de l’action duelle,
*un écroulement final toujours envisageable par échec des positions défensives,

Le sujet psychotique est appréhendé comme un être en devenir. Les troubles de la santé mentale correspondent à des périodes de détresses émotionnelles sévères, qui ont une signification que nous devons nous efforcer de comprendre. Il s’agit de savoir reconnaître les symptômes précurseurs de la crise afin de l’éviter.

Le psychotique est partagé entre le désir de communiquer ses sentiments et l’impossibilité de le faire. La crise schizoïde du psychotique est un état de souffrance intérieur qui fait peur à celui qui la subit et aussi à son entourage. Il y a un choc terrible, incompréhensible, inexplicable, qui laisse stupeur et frayeur.

Ainsi, le malade mental est aux prises avec quelque chose qui touche à la communauté, à la civilisation ou à l’univers. C’est la perte du lien social causée par la forclusion du Nom du Père (J.Lacan). Le sujet est dans l’incapacité à créer un lien social, un rapport à l’Autre qui soit encore convenable, c’est à dire négociable dans la socialité commune. Dès lors, les valeurs matérielles priment sur les valeurs symboliques.

Comment peut-on traiter la psychose?
La psychose peut toucher n’importe qui. Plus tôt on détecte et on traite la maladie, plus on augmente les chances de rétablissement.
Le processus thérapeutique est basé sur une théorie psychanalytique particulièrement axée sur la relation à l’autre. Le traitement se fait essentiellement par la parole. Dans le cadre du traitement, de faibles doses de médicaments antipsychotiques sont administrées et on fournit au patient et aux membres de sa famille tous les renseignements et le soutien dont ils ont besoin. Dans la mesure du possible, le traitement ne doit pas perturber les activités quotidiennes du patient.

En général, la psychose ne disparaît pas toute seule. Si elle n’est pas traitée, elle peut s’aggraver et perturber profondément la vie de la personne qui en souffre et des membres de sa famille. Plus le traitement est amorcé tôt, plus il est efficace. La plupart des personnes qui reçoivent un traitement adéquat se rétablissent complètement d’un premier épisode psychotique. Pour plusieurs d’entre elles, ce premier épisode est aussi le dernier.

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