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Pour revenir à la rencontre proprement dite, disons que les deux équipes, malgré l’importance de l’enjeu, se sont dépensées sans compter, offrant au public du stade olympique de Berlin un spectacle de haute facture.
Tout au long de la rencontre, l’on n’a jamais senti que les deux entraîneurs, Marcello Lippi (Italie) et Raymond Domenech (France), voulaient jouer la défense à outrance. Au contraire, l’on avait le sentiment, parfois la conviction, que les deux techniciens voulaient absolument en finir avant les prolongations.
Et il faut bien l’avouer, même les 22 joueurs, harassés par un mois d’une dure compétition, désiraient également arriver le plus rapidement possible au dénouement final, avant l’épreuve combien éprouvante des tirs au but.
D’ailleurs, la France ouvrira vite les débats sur un penalty converti en but par Zineddine Zidane dès la 6e minute.
Toute autre équipe que la Squadra aurait accusé sérieusement le coup. Mais non, les Italiens puisant dans leurs derniers retranchements allaient repartir à l’attaque et, douze minutes plus tard, un corner bien botté par Pirlo permettait à Materazzi d’égaliser sur un superbe heading.
Les compteurs étaient remis à zéro et les 22 acteurs se livreront un duel titanesque qui les mènera jusqu’à l’épreuve fatidique des tirs au but qui sera bénéfique aux Italiens, lesquels grâce à Pirlo, Materazzi, De Rossi, Del Piero et Grosso parviendront à réussir cinq penalties alors que Trézéguet ratera le sien ; ce qui coûtera cher aux coéquipiers du malheureux Zidane.
Mustapha Abou Ibadallah
LE MATIN
