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Plus de la moitié de la route a, en effet, déjà été parcourue et nombre de concurrents n’étaient pas encore arrivés à Nouakchott samedi en début de soirée. Le sommeil devrait donc tenir une belle place dans leur programme du dimanche et entre deux siestes ils auront sans doute quelques heures de mécanique à effectuer pour remettre leurs machines en état.
Un toilettage qui ne sera pas de trop avant la 9e étape, longue de 874 km dont 599 km de spéciale, entre Nouakchott et Kiffa. Avec de nombreux cordons de dunes très denses, elle risque fort de constituer le juge de paix du rallye. Samedi, Volkswagen, déjà touché vendredi, a presque définitivement coulé lors de la 8e étape qui a constitué en revanche une lueur d’espoir pour Cyril Despres (KTM) remis en selle en motos par un joli coup de navigation. Le tenant du titre, victime d’une luxation à l’épaule gauche jeudi et d’une tendinite au poignet droit qu’il tenait cachée depuis une semaine, a terminé 3e de la spéciale remportée par son équipier David Casteu (KTM) sur deux roues et par Thierry Magnaldi (Schlesser-Ford) sur quatre roues.
Il s’agit de la deuxième victoire en autos de l’ancien motard, déjà vainqueur jeudi à Zouerat, mais le fait du jour dans cette catégorie est la nouvelle échappée des Mitsubishi, qui sont bien parties pour remporter leur duel avec les Volkswagen. Stéphane Peterhansel, nouveau leader avec seulement 32 secondes d’avance sur son équipier Luc Alphand, compte désormais 26 min 16 sec sur le premier pilote du constructeur allemand Giniel De Villiers, 3e. Le Sud-Africain est a priori le seul désormais à pouvoir concurrencer les deux Français, appuyés par l’Espagnol Nani Roma, 4e du général à 43 min 35 sec de Peterhansel. Après l’Américain Mark Miller et le Français Bruno Saby vendredi, deux autres pilotes Volkswagen, Jutta Kleinschmidt et Carlos Sainz, ont en effet connu des soucis samedi.
Le premier a perdu une heure dans une dune, tandis que le second est retourné à Atar après avoir percuté une pierre au km 26, avant de repartir en fin d’après-midi. La spéciale s’est, il est vrai, révélée beaucoup plus ardue que prévu pour l’ensemble des concurrents. Un premier cordon de dunettes a piégé nombre d’entre eux au km 240, puis un point de passage obligatoire visiblement mal indiqué au km 287 en a troublé beaucoup d’autres. C’est d’ailleurs à cet endroit que Despres et Casteu, vainqueur de sa première spéciale sur le Dakar, sont repassés devant le groupe du leader du général motos, l’Espagnol Marc Coma (KTM), perdu dans les dunes. A deux doigts d’abandonner samedi matin, le tenant du titre a finalement bien fait de serrer les dents, car il revient à 26 min 54 sec de Coma au général.
Tout n’est peut-être pas perdu pour Despres, qui compte sur l’arrivée de son médecin à l’occasion de la journée de repos pour se requinquer un peu. La course camions peut aussi lui fournir d’autres motifs d’optimisme. Alors qu’elle semblait déjà jouée jeudi soir après la sixième victoire en autant d’étapes du Russe Vladimir Tchaguine (Kamaz), elle est relancée à la suite des ennuis qui lui ont fait perdre une heure et demie vendredi et samedi. Le quadruple vainqueur de l’épreuve ne compte plus qu’une demi-heure d’avance sur son compatriote Firdaus Kabirov et trois quarts d’heure sur le Néerlandais Hans Stacey (Man).
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