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Aujourd’hui, trois élus sont tombés dans les filets de la Justice puisque les procureurs du Roi dans les villes de Meknès, Tanger et Fès où ont été élus Ahmed Tahiri, Mohamed Saoud et Saïd Lebbar, ont engagé contre eux des procédures pour utilisation de l’argent lors des élections du 8 septembre.
Ce coup de semonce des autorités est le résultat du travail mené par le ministère de l’Intérieur pour la moralisation de la vie politique. Cette première liste, de sources proches, risque de marquer le début d’une véritable «campagne d’assainissement» qui va toucher plusieurs autres élus dans la même chambre. Il faut rappeler que deux des députés soumis à la procédure appartiennent à la majorité. Il s’agit de Ahmed Tahiri, démissionnaire de la Chambre des représentants, qui s’est présenté sous les couleurs du PPS et de Mohamed Saoud, hôtelier à Larache, estampillé Istiqlal.
Said Lebbar, jusque-là figure de proue du MP, s’est quant à lui présenté sous la bannière du PND après avoir claqué bruyamment la porte des haraki. Le ministre de l’Intérieur avait sommé tous les candidats de respecter la loi et se conformer aux mesures visant la prévention des pratiques pouvant entacher la crédibilité du scrutin. Les autorités démontrent ainsi qu’elles n’entendent pas baisser la garde après la fin des élections.
Karim Douichi
LE MATIN
