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Washington et Londres prônent la saisine de l’Onu

La veille, Téhéran avait levé les scellés de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur le site d’enrichissement d’uranium de Natanz et annoncé la reprise des recherches sur le combustible nucléaire, s’attirant les foudres de Washington, de l’Union européenne et de la Russie.

«Nous cherchons toujours à infléchir le comportement iranien par les voies diplomatiques», a poursuivi McCormack, prié de dire si les Etats-Unis chercheraient à saisir le Conseil de sécurité en vue d’éventuelle sanctions.
A la tribune de la chambre des Communes, Tony Blair a lui aussi indiqué que la Grande-Bretagne s’efforçait d’obtenir un accord international en ce sens. «Ensuite, (…) nous devrons décider des mesures à prendre et nous n’en excluons aucune», a souligné le Premier ministre, sans toutefois mentionner le recours à la force. Jack Straw avait estimé mardi que cette option n’était pas à l’ordre du jour.

Le tollé suscité la veille n’a pas empêché le président Mahmoud Ahmadinejad d’afficher à nouveau les ambitions de Téhéran dans un discours prononcé à Bandar Abbas, dans le sud du pays.
«La nation iranienne poursuivra avec détermination et sagesse sa marche vers la maîtrise de la technologie nucléaire à des fins civiles et n’a rien à craindre de l’agitation des grandes puissances», a lancé le chef de l’Etat.

Point de non retour

«Adopter des mesures sévères comme l’imposition de sanctions ne permettra pas d’aboutir à l’objectif désiré», a quant à lui assuré l’ancien président Ali Akbar Hachémi Rafsandjani, qui compte toujours parmi les personnalités influentes.
«Nous insistons sur notre droit à la technologie nucléaire.

Ils regretteront de nous créer des problèmes», a-t-il insisté dans un sermon à l’occasion de l’Aïd al Adha, marquant la fin du pèlerinage de La Mecque.
La troïka européenne formée par la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, qui s’efforce depuis 2004 de convaincre Téhéran de renoncer à son programme d’enrichissement d’uranium, se réunira jeudi à Berlin pour décider de la conduite à tenir.

Les ministres des Affaires étrangères de la troïka, qui doivent se réunir à 14h30 GMT en présence du chef de la diplomatie européenne Javier Solana, vont probablement annoncer la fin des négociations et se rallier à la saisine du Conseil de sécurité, indique-t-on de source diplomatique.

«Tout le monde reconnaît que le point de non retour a été atteint», a-t-on souligné, évoquant un consensus sur le sujet parmi les Vingt-cinq.
L’UE, ajoute-t-on de même source, va solliciter une réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA à la fin du mois pour tenter de dégager un consensus, malgré les réticences de la Russie et de la Chine qui se sont jusqu’ici montrées hostiles à la saisine du Conseil de sécurité.
La dernière initiative de Téhéran semble pourtant avoir bouleversé la donne aux yeux de Moscou.

Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, a évoqué la crise par téléphone avec son homologue américaine Condoleezza Rice et les deux parties «ont exprimé une profonde désapprobation», indique le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

L’Italie, qui entretient traditionnellement de bonnes relations avec Téhéran, a également exprimé sa vive préoccupation. «La détermination de l’Iran à poursuivre son programme nucléaire hors du cadre des accords conclus est un motif d’inquiétude constante et profonde», souligne le ministre des Affaires étrangères Gianfranco Fini dans un communiqué.

Lematin.

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