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L’utilisation inadaptée d’antibiotiques favorise l’apparition de bactéries résis

[img align=right]http://www.lematin.ma/journal/photos/23072005-B-antibiotiques.jpg[/img] Au cours des ans, les antimicrobiens ont sauvé la vie et soulagé les souffrances de millions de personnes.

En aidant à maîtriser un grand nombre de maladies infectieuses, ils ont également contribué à la grande progression de l’espérance de vie observée dans la dernière partie du 20e siècle.

Mais ces progrès sont maintenant sérieusement remis en question par une nouvelle évolution : l’apparition et la propagation de germes résistants aux médicaments bon marché et efficaces de première intention. L’émergence de la résistance aux antimicrobiens est la plus évidente pour les infections bactériennes qui contribuent le plus à la morbidité chez l’homme : affections diarrhéiques, infections respiratoires, méningites, infections sexuellement transmissibles, infections nosocomiales. Parmi les exemples les plus importants on retrouve le Streptococcus pneumoniae résistant à la pénicilline, les entérocoques résistants à la vancomycine, le staphylocoque doré résistant à la méthicilline, les salmonelles polypharmacorésistantes et la tuberculose à bacilles multirésistants. Le développement d’une résistance aux médicaments couramment utilisés pour traiter le paludisme est particulièrement inquiétant et il en va de même pour le VIH.

Les conséquences sont graves. Les infections provoquées par des germes résistants ne réagissent pas aux traitements, ce qui entraîne la prolongation de l’état pathologique et l’accroissement du risque de décès. Les échecs thérapeutiques allongent également la période de contagiosité, ce qui augmente le nombre de personnes infectées en circulation dans les collectivités et expose l’ensemble de la population au risque de contracter une infection à souches résistantes.

Dans de nombreux pays, les dépenses impliquées sont alors prohibitives et l’on ne peut plus traiter certaines maladies dans les régions où la résistance aux médicaments de première intention est courante. Le fait le plus alarmant concerne les maladies pour lesquelles des résistances se développent vis-à-vis de pratiquement tous les médicaments disponibles actuellement, ce qui fait craindre l’avènement d’une ère post-antibiotique . Même si l’industrie pharmaceutique intensifiait ses efforts pour développer immédiatement des médicaments de remplacement, les tendances actuelles donnent à penser que, d’ici dix ans, nous n’aurons plus de traitements efficaces pour certaines maladies.

De nombreux éléments confortent l’opinion selon laquelle la consommation totale d’antimicrobiens est le facteur déterminant dans la sélection des résistances. Paradoxalement, la sous-utilisation par manque d’accès, posologie insuffisante, mauvaise observance ou médicaments ne répondant pas aux normes, semble jouer un rôle aussi important que la sur-utilisation. Pour toutes ces raisons, l’amélioration de l’emploi de ces médicaments est une priorité si l’on veut lutter contre l’émergence et la propagation des résistances.

Tendances sans précédent
Dans le passé, la médecine et la science pouvaient anticiper ce phénomène naturel en découvrant de nouvelles classes puissantes d’antimicrobiens. Cette évolution a été florissante de 1930 à 1970, puis elle s’est ralentie pour arriver virtuellement au point mort, en partie à cause de la certitude erronée que les maladies infectieuses avaient été vaincues, au moins dans le monde industriel. Au cours des dernières décennies, l’émergence des résistances s’est accélérée par le jeu de plusieurs tendances qui ont concouru à accroître le nombre des infections et à développer à la fois les besoins en antimicrobiens et les occasions de les utiliser abusivement.

L’automédication est un autre grand facteur d’apparition des résistances. Les antimicrobiens pris par les patients de leur propre chef peuvent être inutiles, la posologie est souvent insuffisante et il arrive que les doses de principe actif soient trop faibles, notamment s’il s’agit de médicaments contre-faits. Dans de nombreux pays en développement, les antimicrobiens s’achètent à la dose et les patients ne les pren_nent plus dès qu’ils se sentent mieux, ce qui se produit sou_vent alors que l’agent pathogène n’a pas été encore éliminé. Les pratiques au niveau du marketing peuvent également stimuler une demande exagérée. Par le biais de la publicité à la télévision, à la radio, dans la presse et sur Internet, les laboratoires pharmaceutiques vantent directement aux consommateurs leurs médicaments.

La publicité sur Internet notamment accentue de plus en plus sa présence alors qu’il est difficile de faire respecter le cadre législatif dans ce domaine. La perception qu’ont les prescripteurs des attentes et des demandes de leurs patients influence fortement leur pratique. Ces attentes exercent sur les médecins une pression qui peut les conduire à prescrire des antimicrobiens même en l’absence d’indications qui les justifient.

Ateliers thématiques sur l’éducation
Les perspectives du système éducatif et les acquis réalisés cinq ans après l’adoption de la charte pour l’éducation et la formation ont été au centre des travaux d’ateliers thématiques organisés dans le cadre du forum national sur le système éducatif de trois jours (20-22 juillet) initié par le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche scientifique.

Abordant la question de la la réforme pédagogique (primaire et secondaire) et la qualité, les participants ont fait part de la consécration de la culture et d’une nouvelle dynamique dans le cadre de la bonne gouvernance, de la qualité de la formation et du contrôle permanent ce, qui, ont-ils dit, a contribué au développement et à la diversification des activités de l’université, favorisé une forte présence des étudiants et optimisé le rendement en matière de formation. Lors du second atelier sur la gouvernance et la gestion du système éducatif, le directeur de la stratégie, des statistiques et de la planification au ministère de l’Education nationale, M. Ahmed Kouitâa a indiqué que les réalisations ont englobé les aspects relatifs à la révision des attributions des services centraux du secteur de l’éducation nationale.

De son côté, la directrice de l’Académie régionale pour l’Education et la Formation de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, Mme Tijania Fartat a indiqué que les principaux résultats résident notamment dans le développement des activités sociales, culturelles et artistiques, l’amélioration de l’encadrement, la consécration des principes des droits de l’Homme, des valeurs de citoyenneté et de l’égalité et la promotion du sport scolaire.
MAP

Fin de commercialisation en France de 12 antibiotiques locaux jugés inefficaces
Douze médicaments contenant des antibiotiques et administrés par le nez, la gorge ou en bains de bouche ne seront plus commercialisés à partir du 30 septembre, a annoncé mardi l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

Comprimés à sucer de Solutricine (Aventis), de Lysopaïne (Boehringer Ingelheim) ou d’Ergix mal de gorge (Merck), solutions pour pulvérisation nasale ou buccale de Locabiotal (Servier) ou d’Argicilline (Merck), comprimés d’Oropivalone (Pfizer) figurent parmi les spécialités dont l’Afssaps a demandé l’arrêt de la commercialisation, à l’issue d’une expertise lancée en 2003.

Au terme de cette réévaluation, l’Afssaps a conclu à l’inefficacité de l’antibiothérapie locale (pulvérisations, pastilles, gommes ou comprimés à sucer, et solutions pour bain de bouche) dans le traitement des rhinopharyngites, des angines, des infections buccales ou la prévention de leurs complications. De plus, ajoute l’Afssaps dans un communiqué, l’utilisation inadaptée d’antibiotiques favorise l’apparition de bactéries résistantes. Compte tenu de ce risque et de l’absence d’intérêt thérapeutique, l’agence a considéré que ces médicaments ne devaient pas être maintenus sur le marché et elle a demandé aux laboratoires concernés de cesser de les commercialiser.

Ces médicaments ne seront plus disponibles à compter du 30 septembre 2005, ajoute l’Afssaps. La réévaluation de ces antibiotiques locaux s’inscrit dans le cadre du programme d’action national et européen sur le bon usage des antibiotiques et précise l’agence. Elle rappelle que l’utilisation rationnelle des antibiotiques constitue, en France, un enjeu important de santé publique, afin de préserver leur efficacité.

De nouveaux médicaments portant le même nom, mais ne contenant pas d’antibiotique, pourront, à l’avenir, être disponibles en pharmacie, selon l’agence.

source:lematin

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