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Le Hamas ne déposerait pas les armes

Nous disons aux sionistes qui ont spolié nos terres: nous vous promettons que toute la Palestine sera un enfer, dit ce message qui appelle les Palestiniens à Al Qods et en Cisjordanie à poursuivre leur lutte jusqu’à la libération de toute la Palestine.
Aux frères de l’Autorité palestinienne, nous disons que la libération de Gaza a été réalisée grâce à l’action sincère de nos Moujahidine, par conséquent nos armes resterons entre nos mains, indique Mohammad Dheif qui a succédé à Yahiya Ayach, l’artificier du Hamas tué par l’explosion de son portable en janvier 1996, une opération attribuée à Israel.

Nous avertissons tous ceux qui tentent de toucher aux armes qui ont libéré Gaza: ces armes doivent encore servir pour libérer le reste de notre patrie occupée, ajoute-t-il. Nous ne renoncerons pas et nous ne démissionnerons pas jusqu à la libération de toute notre patrie, a promis cet activiste, devenu en juillet 2002 un des principaux chefs de la branche armée du Hamas après l’assassinat par Israel de Salah Chehadé, principal chef militaire du Hamas. Israkl a mis fin le 22 août à la colonisation de la bande de Gaza en évacuant quelque 8.000 colons des 21 implantations de ce territoire palestinien occupé depuis 38 ans.

Au cours des derniers jours, le Hamas a assuré à plusieurs reprises qu’il n’avait pas l’intention de renoncer à lutte armée tant que durera l’occupation israélienne. Le 12 août, un de ses principaux chefs, Mahmoud Zahar, a adressé un message virulent au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qualifiant de criminels ses appels au désarmement des groupes palestiniens. Cette armée continuera à défendre la patrie aussi longtemps qu’un seul pouce de la Palestine restera occupé, avait déclaré M. Zahar.

A Rafah, la fin de la présence israélienne reste un songe lointain
L’Egypte est à moins de 800 mètres mais il faudra des heures, des jours peut-être, pour l’atteindre aux centaines de Palestiniens qui patientent au poste-frontière de Rafah et pour lesquels le retrait israélien de la bande de Gaza ne signifie rien encore.

En août, un millier de Palestiniens environ se sont présentés chaque jour à ce point de passage vers l’Egypte, au sud de ce territoire dont Israkl vient d’évacuer ses colons après 38 ans d’occupation. Au mieux, 600 d’entre eux ont été autorisés à traverser au terme d’interminables contrôles.
Je vis à Jabaliya (nord), à 45 km d’ici, mais ça fait déjà 24 heures que j’ai quitté ma maison, râle Naim Mohammad qui espère prendre, dans deux jours au Caire, un avion pour Ryad. Les responsables européens qui félicitent Israkl pour son retrait de Gaza devraient venir ici, constater qu’il n’y a aucune raison de se réjouir.

Une longue file de taxis, croulant sous les bagages et les passagers, est arrêtée des heures durant sous le soleil, attendant le feu vert des gardes israéliens pour franchir, un par un, le point d’entrée en territoire égyptien.
En tant que citoyen palestinien, j’aimerais être contrôlé par mon Etat, pas par Israkl. Je pense que c’est notre droit, souligne Hassen Helmi, 57 ans, qui va avec son épouse visiter sa famille en Egypte.

A ses côtés, Ahmad Al Masri, 70 ans, se souvient du temps où il pouvait se rendre en Egypte pour la journée et rentrer le soir dormir à Gaza: Depuis 2000, quand l’Intifada (le soulèvement palestinien) a éclaté, on est à la merci des Israéliens. Ce sont eux qui décident s’ils ouvrent ou ferment, explique-t-il.
Tarek et Aiman, qui ont passé l’été dans la maison familiale à Gaza, doivent maintenant regagner l’Ukraine où ils étudient depuis un an. En tant que jeunes gens âgés de 16 à 35 ans, l’âge des terroristes potentiels du point de vue israélien, ils doivent se soumettre à des contrôles encore plus minutieux. Espérons que la prochaine fois que nous viendrons en vacances les choses seront différentes, mais nous n’y croyons pas. Nous sommes un peuple occupé, c’est ça, notre vie, regrette Tarek.

La majorité des Palestiniens présents se rendent dans d’autres pays arabes, mais certains souhaitent seulement rendre visite à leurs proches en Cisjordanie voisine, qu’ils ne peuvent cependant rallier qu’en passant par la Jordanie, via l’Egypte. Ce qui fait qu’un voyage de quelques heures peut durer des jours. Depuis vingt-cinq ans qu’il fait le taxi au passage de Rafah, Zyad Habib a tout vu sur la route de 500 mètres qui conduit ses passagers jusqu’aux militaires israéliens. “N’importe quel prétexte leur suffit à fermer le passage et à nous laisser sans travail. Pour moi, (le Premier ministre israélien Ariel) Sharon ne prendra jamais la décision de se retirer de Rafah.

Il ne nous fait pas confiance, ni aux Egyptiens, assure-t-il. Si ça dépendait de nous, ces gens passeraient en quelques minutes. Mais la triste réalité c’est que nous, la police palestinienne, ne contrôlons quasiment rien de ce qui se passe à Rafah, déplore Khaled Abou Yasser, officier de police chargé des contrôles, devant quelque 200 Palestiniens rangés en file, hommes et femmes séparés. Pour eux, les Israéliens n’ont pas envoyé le moindre signal sur un prochain départ.

J’espère qu’ils quitteront Rafah un jour, mais franchement j’en doute. Ils ont évacué leurs colons de Gaza, mais eux, ils resteront ici. Pour nous contrôler, assure Sami Darlish, policier de 28 ans. Ce jeune Palestinien travaille au poste-frontière de Rafah depuis six ans mais ne l’a jamais traversé.
Tous les jours, je vois les gens passer, mais moi, Israkl ne m’a jamais donné l’autorisation nécessaire pour me rendre en Egypte. Quelles raisons aurais-je donc de fêter le retrait de Gaza?, demande-t-il.

source:lematin

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