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Répression, torture et meurtre à huis clos à Tindouf

C’est la preuve par cent, que les discours en rupture avec la raison, en déphasage avec les réalités, par lesquels on tente de les biberonner n’ont eu aucun impact sur leur citoyenneté marocaine, n’ont pu percer leurs sentiments pour leur patrie, n’ont pu anesthésier leur patriotisme.

Couper toutes les liaisons communicationnelles avec les camps de Tindouf pour y réprimer en silence est pour le moins, un geste d’affolement, un expédient ridicule, un aveu dans la honte, une tentative dans un sauve qui peut, une véritable débandade.

C’est pourtant la seconde réaction algérienne à ces manifestations après l’envoi sur place d’un renfort de matraques et de matraqueurs. C’est l’histoire du Tamis et du soleil, les rayons percutants de ce dernier se jouent de la grossière prétention du premier.

Et c’est la rébellion, drapeaux marocains brandis, aux cris à la gloire de leur Roi, SM Mohammed VI, aux louanges à la sage initiative marocaine pour une large autonomie dans nos provinces du sud.
Tout est dit si fort et si bien qu’il n’y a plus rien à redire, ou plutôt tant à dire.

Ces manifestants, hommes, femmes et enfants qui refusent de mettre leur âme en berne, ont bravé la mort, eux qui savent qu’en face d’eux, il n’y a nul tribunal, nul magistrat, nulle loi, que des tortionnaires, que des baïonnettes au canon, que des cellules souterraines, que de la répression sous des visages inimaginables.

Rien de cette sinistre panoplie qui broie tout sur son passage ne les a dissuadés ou empêchés de livrer publiquement le vrai de leur pensée, le fond de leur coeur, la ferveur qu’ils vouent à leur patrie le Maroc, à leur Trône, protecteur et unificateur.

Mais à Alger comme à Tindouf, on est rompu à toutes les techniques consistant à travestir la vérité, on est familier avec les labyrinthes de l’amalgame, on est adepte de la confrérie qui fait de la propagande mensongère, une donnée ordinaire du débat politique, et qui appréhende le jeu politique comme une kyrielle d’intrigues et de manoeuvres.

Il est évident que la télévision algérienne qui s’emploie à farder outrageusement l’ambiance dépressive dans les camps de Tindouf, pour les présenter dans un mépris total pour ses téléspectateurs, comme un temple de concorde, ne soufflera un mot sur ces manifestations, n’en diffusera bien entendu aucune image ni sous le soleil ni sous la pluie.

Depuis quand dans toute l’histoire de l’humanité, le mensonge a-t-il pu voiler la vérité ? Depuis quand la répression si féroce soit-elle, a-t-elle pu venir à bout de l’instinct populaire ? Depuis quand les dispositifs répressifs ont-ils pu étouffer la vox populi ? Les réponses à ces questions coulent de source, encore faut-il se résoudre à se les poser.

Abdelkrim El Mouss
MEnara.Ma

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