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Médias : situation de plus en plus explosive à Sebta et Mellilia

La situation devient de plus en plus explosive dans les présides de Sebta et Mellilia où des milliers d’Africains risquent chaque jour leur vie pour pénétrer en Europe, écrit vendredi le journal français +Le Parisien+, faisant état de la mort, jeudi à l’aube, de six immigrants lors d’un violent assaut mené par 400 clandestins sur des postes de surveillance au niveau de la forêt de Gourougou (banlieue de Nador).

Citée par le quotidien, une source du ministère marocain de l’Intérieur, souligne que face à la violence inouïe des assaillants, qui étaient poussés par l’énergie du désespoir, la police a défendu ses postes de surveillance devant le grillage et six immigrés clandestins ont trouvé la mort.
Certains sont morts piétinés par leurs camarades, précise la même source.

Le quotidien signale qu’aucun des immigrés n’est parvenu jeudi à passer de l’autre côté des barbelés et qu’il s’agit du premier échec après cinq assauts massifs qui avaient permis à plus d’un demi millier d’immigrants subsahariens d’atteindre leur objectif.

Face à cette situation explosive, poursuit le journal, la numéro deux du gouvernement espagnol, Maria Teresa de la Vega, a annoncé qu’un accord de 1992 permettant de rapatrier sur le sol marocain les immigrés venus d’autres pays d’Afrique allait être réactivé.

En treize ans d’existence, cet accord n’a presque pas été utilisé, seuls cent quatorze immigrants ayant été renvoyés au Maroc, rappelle la publication.

REACTION

Pour sa part, le quotidien +Le Figaro+ note que ce nouveau drame est intervenu alors que l’Espagne a décidé d’expulser vers le Maroc 73 Africains entrés illégalement au cours des derniers jours à Mellilia et dont la majorité est originaire du Mali.

La réactivation de l’accord d’expulsion avec le Maroc devrait faire taire les critiques formulées sur ce terrain par l’opposition espagnole, estime le journal rappelant que depuis le début des assauts sur les deux présides, le chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero, a été souvent attaqué sur sa gestion de la crise par la classe politique espagnole.

Il lui est reproché notamment d’avoir suscité ces vagues d’immigration en ayant une politique d’immigration considérée comme très généreuse, note le journal, précisant que le processus de régularisation massive mis en place depuis le début de l’année a permis à quelque 700.000 immigrés d’obtenir, en trois mois, des papiers en règle en Espagne.

De son côté, le journal +Libération+ relève que face aux pressions de l’Espagne et de l’UE pour impliquer davantage les pays de transit de l’immigration subsaharienne, particulièrement le Maroc et la Libye, Rabat a refusé de tenir le rôle de gendarme pour l’Europe.

Si le Maroc reprend ses nationaux, il est réticent à réadmettre les clandestins qui transitent par son territoire, et demande en contrepartie une aide financière pour le contrôle de ses frontières ¡ en plus des 40 millions d’euros que l’UE doit débloquer, écrit la publication.

Quant au journal +La Croix+, il fait état de l’annonce faite par le chef du gouvernement espagnol de finaliser des accords de rapatriement avec le Mali et le Ghana pour y renvoyer les immigrants entrés clandestinement dans les enclaves de Sebta et Mellilia.

Le quotidien rappelle à cet égard que l’Espagne a déjà des accords similaires avec l’Algérie, la Guinée Bissau, la Mauritanie, le Nigéria et le Maroc.

Source : MAP

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