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Il tue un jeune homme pour un dirham

Abdelhak, la trentaine, a un casier judiciaire très chargé. On compte à son actif pas moins de dix antécédents judiciaires portant tous sur vol simple, trafic et consommation de drogue. Dès le jour où il a quitté les bancs de l’école primaire, il a été absorbé par ce monde de la délinquance. Issu d’une famille indigente et demeurant à la rue Al Markazia, en ancienne médina, à Casablanca où pullulent les dealers, les marchands de boissons alcoolisées sans autorisation, connus communément sous le nom des «Guerrabas», les vagabonds et les délinquants, il n’a pas trouvé de difficulté pour s’enfoncer dans la délinquance. A son dixième printemps, il a fumé sa première cigarette. Depuis, il s’adonne au haschich, aux comprimés psychotropes et à l’alcool.
À dix-sept ans, Abdelhak avait déjà sa première expérience derrière les murs de la prison Oukacha. Il a purgé à ce propos une peine de trois mois de prison ferme pour vol simple. Libéré, il s’enfonce de plus en plus dans la criminalité. Il n’hésitait jamais devant n’importe quel danger ou risque. Quel qu’il soit son adversaire, il le confrontait sans crainte, avec toujours un couteau à la main. Il ne craignait même plus la police.
Dimanche 5 juin. Abdelhak s’est réveillé vers 10h du matin. Il a pris son petit-déjeuner et a fumé son premier joint avant d’appeler sa maîtresse, avec laquelle il entretenait une relation amoureuse depuis plus de cinq ans. Elle habite quelques mètres plus loin de chez lui. Il voulait passer la journée avec elle à la plage.
Sans perdre de temps, elle l’a rejoint. Avant de prendre le bus, il s’est approvisionné de deux sandwichs et d’une dizaine de cannettes de bière. Vers midi, le couple est déjà à la plage d’Aïn Diab. Dans un coin, loin des yeux des curieux, le couple mangeait, s’enivrait, s’embrassait de temps en temps avant de se jeter dans la mer pour nager.
Vers 19h, Abdelhak et sa maîtresse ont pris le bus pour retourner chez eux. Arrivant au centre-ville, Abdelhak a rejoint un guerrab pour acheter une fois encore de la bière. Après quoi, il est rentré chez lui, accompagné de sa maîtresse. Tous deux ont repris à boire et ont couché ensemble.
Vers 1h du matin du lundi 6 juin, Abdelhak n’a plus de petits papiers fins pour préparer quelques joints. Il est sorti de chez lui pour les chercher chez le marchand de cigarettes en détail qui se tenait dans le coin de la rue. Le détaillant, un mineur, lui en a remis quatre et lui a demandé de lui verser un dirham. Abdelhak l’a poussé violemment et a donné un coup à la caisse déposée devant lui. Énervé, le garçon l’a insulté. Abdelhak l’a giflé. Le garçon a reculé pour saisir une petite bouteille de boisson alcoolisée, l’a brisé pour garder le tesson à sa main. Il a avancé vers Abdelhak et lui a asséné un coup au niveau de sa main avant de prendre la fuite. Abdelhak l’a suivi en courant. Entre temps, le frère du garçon a été alerté. Il a rejoint la foule. Un moment plus tard, Abdelhak s’est arrêté. En se tenant debout pour reprendre ses souffles, il a été surpris par un fouet de câble en plastique sur le dos. En tournant la tête, il s’est retrouvé face à face avec le frère du jeune marchand de cigarettes. Abdelhak retourne chez lui puis sort dans la rue avec un tesson de bouteille à la main. Sans hésitation, il s’est avancé vers le frère du détaillant de cigarettes et lui a donné un coup au niveau de la nuque, puis un deuxième au niveau du cœur. Après quoi, il est rentré chez lui. Un quart d’heure plus tard, il est sorti sans attirer l’attention de personne. Il était vêtu en djellaba de sa maîtresse. Il a hélé un petit taxi qui l’a transporté vers les urgences de l’hôpital Ibn Rochd. C’est là où les limiers de la police judiciaire de Casablanca l’ont arrêté après avoir reçu une information faisant état qu’il s’y trouvait. Reconnu coupable d’avoir tué le jeune homme, Abdelhak a été traduit devant la Cour d’appel.
source:aujourdhui

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