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D’après les premiers éléments de l’enquête, la remorque a été chargée dans une usine de confection à Casablanca et avait pour destination le marché français. A noter que la valeur de la drogue saisie sur le marché européen est estimée à près de 7 millions d’euros. Durant la journée de samedi dernier, la douane du port de Tanger a également mis la main sur une estafette transportant 271 kg de haschich.
Ayant suspecté une remorque immatriculée en France qui s’apprêtait à embarquer vers Algésiras, les éléments de la Douane ont décidé de soumettre la remorque au scanner. Selon une source policière de Tanger, après le passage au scanner, les douaniers ont décelé un contraste de couleurs provoqué par la densité du haschich.
Des formes non correspondantes aux boxes de lingerie, et ne ressemblant pas à celles des articles de textile, ont été détectées sur l’écran, incitant alors les éléments de la Douane à commencer la fouille du camion incriminé. Après déchargement de la cargaison, les douaniers ont découvert les dernières rangées de caisses bourrées de gros paquets de résine de cannabis. Le chauffeur du camion, R. Saïd (35 ans), a été arrêté au même titre que celui de la société de traction.
Depuis le début de l’année 2006, la brigade mixte douane-police au port de Tanger a saisi 12,25 tonnes de haschich destinées à l’export. Ces prises correspondent à 150 affaires et 180 prévenus. La plus grosse était de 4 tonnes de haschich qui se trouvaient dans un camion. L’opération a réussi également grâce au scanner.
Depuis sa mise en place en novembre 2005 au port de Tanger, ce précieux instrument a permis à la Douane d’intercepter davantage de véhicules suspects. En effet, il n’est pas souvent évident pour la brigade mixte de fouiller tous les camions passant par le port.
Le samedi, qui est une journée d’export, connaît une affluence de 300 à 400 camions sur une plage horaire réduite. Par ailleurs, le port connaît aujourd’hui un trafic permanent de 17 bateaux. Ce qui encourage les trafiquants à profiter de cette importante activité pour faire passer leur marchandise. Pour les responsables de la brigade mixte, le scanner a joué un rôle de dissuasion. Mais ils pensent qu’un seul n’est pas suffisant pour un grand port comme celui de Tanger.
Les trafiquants de drogue se sont ingéniés, il y a quelques années, à faire passer leurs marchandises enfouies dans des articles d’artisanat et des produits autres que le textile. Toutefois, si les scanners sont généralisés, les chances pour les trafiquants de franchir le port deviennent minimes.
Mostafa Bentak
LE MATIN
