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Bienvenue aux financements «halal»

En vedette, les valeurs bancaires qui, toute voile dehors, affichent des progressions maximums, en tête les BMCE Bank, BMCI et CDM qui affichent pratiquement une progression de 6%. Suivent la BCP à 4,03% et Attijariwafa Bank à 2,65%.

L’explication est assurément à chercher du côté des nouveaux produits «halal». Le marché, selon certaines sources, anticipe l’entrée prochaine des nouveaux modes de financements dits « islamiques ». L’accord des autorités et l’existence réelle d’un marché confortent les banques nationales dans un rendement assuré.

En effet, l’ingéniosité des banques commerciales a donné naissance à de nouvelles formules conformément aux préceptes de l’islam. Désormais, comme défini par la Banque Islamique de Développement (BID), on ne parlera que du partenariat passif ou moudaraba.

Cette formule peut être assimilée au capital investissement (private equity). La BID la définit comme étant un contrat entre le propriétaire du capital (rabb al mal) et l’entrepreneur appelé moudarib. Le profit est réparti entre les deux parties en fonction d’un ratio défini au moment de la signature du contrat
Autre terme à intégrer, le partenariat actif ou mousharaka.

Concrètement, il s’agit d’un contrat similaire à la moudaraba. Sauf que les deux partenaires participent à l’apport du capital et à la gestion de l’affaire. Les bénéfices sont répartis selon des ratios prédéterminés alors que les pertes sont supportées en fonction de l’apport initial de chacun.

Aussi, ne dites plus leasing mais ijara. L’objet principal de ce contrat n’est autre que l’usufruit généré par l’exploitation du matériel acquis dans le cadre du contrat de leasing. Ce profit est vendu à la société de leasing à un prix prédéterminé, selon la définition de la BID. «Le bailleur garde la propriété du bien avec tous les droits et les responsabilités qui en découlent».

Par contre, un contrat de vente avec marge bénéficiaire est désormais baptisé mourabaha. Dans ce contrat, le client donne l’ordre à la banque d’acheter pour son compte une marchandise au comptant. Il s’engage ensuite à reprendre ce bien par le biais d’un paiement différé moyennant une marge bénéficiaire versée à la banque. Ce paiement peut faire l’objet d’un seul versement ou être réparti sur plusieurs échéances.

La banque est amenée à signer deux contrats dans cette formule. Le premier avec le fournisseur de la marchandise et le second avec le client qui doit auparavant donner un ordre d’achat. A noter que le premier contrat doit indiquer le nom du donneur d’ordre d’achat. Ainsi, les nouvelles formules perceront. L’anticipation n’est qu’à ses débuts. Pour le plus grand bien des valeurs bancaires, mais attention aux renversements de tendances !

BENSALEM FENNASSI
LE MATIN

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