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Beauté actuelle, beauté superficielle

Les hommes préfèrent généralement les femmes à taille de guêpe. Est-ce inscrit dans leurs gènes ou ce goût résulte-t-il d’un lavage de cerveau publicitaire? De nos jours, la société véhicule de nombreuses images de mannequins et autres acteurs et actrices aux corps jeunes et sveltes. Jeune, beau et mince : voici le trio gagnant aujourd’hui…

Et ces mannequins ne sont plus seulement des mannequins mais des… «models». Quelle influence ces nouvelles icônes ont-elles sur nous ? Comment éviter ce culte du corps ?

La beauté est un concept social. L’idée que nous nous en faisons change à travers le temps et est différente selon les cultures. Malheureusement, une fois le concept de beauté fixé à un moment donné de l’histoire, les critères en sont immuables et intransigeants. La valeur des femmes y est intimement rattachée.
En tant qu’objet de consommation, nous, les femmes, sommes tout particulièrement évaluées selon les critères de beauté en vigueur.

Nous sommes envahies d’images de femmes « parfaites » qui ne nous ressemblent pas ou que très peu. Un des premiers critères sociaux de la beauté est la minceur, présentée à souhait par les médias comme accessible à toutes, avec l’aide de divers services ou produits de consommation. Critères de beauté obligent, nous tentons de nous y conformer et c’est alors que commence un manège qui nous coûte temps, argent, énergie, santé et estime de soi.

Des mensurations impossibles !

Inutile de souligner que nous sommes envahis d’images de mannequins : vous l’aurez constaté surtout sur les grands affiches présentes à chaque coin de rue. Toutes sont extrêmement minces… alors que la population est totalement différente. Or cela commence dès l’enfance ; rappelez-vous la fameuse poupée Barbie qui a bercé vos jeunes années Mesdemoiselles.

Ses mensurations, transposées à notre échelle, sont 95 56 82 (sans parler de la taille des bonnets…). Or, comme le soulignent de nombreux médecins, le tour de hanches d’une femme est au minimum de 88 à 90 cm. 82 cm, cela n’existe pas ! D’ailleurs, la firme qui commercialise la poupée a revu sa copie en 1996 et a donné à Barbie des formes un peu plus humaines.

La jeunesse à l’honneur

Et le corps de rêve ne se contente pas d’être bien proportionné. Il doit aussi être jeune. Il suffit de voir l’âge des « top» s’affichant sur nos murs ou des actrices les plus demandées… Seule la politique est encore un domaine où le grand âge est un avantage ! On peut constater les répercussions de ce jeunisme sur la population. Notons que l’homme est de plus en plus concerné lui aussi : on voit fleurir de jeunes bodybuilders à la une de nombreux magazines.

Une influence réelle

Il est certain que l’image de la beauté véhiculée par la société influence nos comportements. Ainsi le boom des produits minceurs et de la chirurgie esthétique sont là pour le démontrer. Mais le problème est que certaines étapes de la vie sont plus sensibles que d’autres. Ainsi, à l’adolescence, les jeunes filles sont à la recherche de leur identité et de modèles dont elles pourront s’inspirer. Et c’est là que l’image de la minceur véhiculée par la société peut entraîner de nombreux problèmes. Les troubles alimentaires tels que l’anorexie sont bien sûr parmi les principaux.

En amour, ne vous laissez pas manipuler !

Mais ces canons véhiculés par la société ont-ils une influence sur nos choix amoureux ? Certes, la notion de beauté est a priori hautement subjective. Sommes-nous guidés par les images de la télévision, des magazines et du cinéma ? Cette beauté n’a-t-elle pas tendance à uniformiser les goûts et à «forcer » les gens à tendre vers le même idéal ? Est-ce la raison du nombre croissant de célibataires ? Bien sûr, les critères qui déterminent la formation de couples ne sont pas uniquement physiques. De nombreux autres facteurs entrent en ligne de compte. Aucune science n’a encore réussi à déterminer quelles raisons nous font tomber amoureux ! Alors privilégiez des critères basés sur la personnalité en accord avec la vôtre.

Comment y échapper ?

Pour y échapper, à part s’exiler sur une île déserte, cela risque d’être difficile. Vous pouvez commencer par ne plus ouvrir un magazine féminin. Si vous les dévorez à longueur de semaine, le sevrage risque d’être dur. Essayez sinon, lorsque vous tombez sur une photo de mode ou une publicité, de vous amuser à chercher les retouches faites par ordinateur… Autrement, au cinéma, boycottez les films américains.

Ceux-ci sont truffés de personnes comme on n’en croise jamais dans la rue ! Même les films français s’y mettent.
Préférez un Almodovar ou un « film d’auteur » qui misent plutôt sur le contenu et le réalisme. Pour les affiches en revanche, difficile de fermer les yeux à chaque fois ! Mais le principal est de savoir faire la part des choses entre ces représentations et la réalité.

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Les nouveaux critères

Les critères de beauté sont-ils innés ou acquis ? S’inscrivent-ils dans la logique de l’évolution ou proviennent-ils d’un conditionnement culturel ? Les chercheurs sont partagés. Selon certains, ce goût masculin pour les femmes aux courbures prononcées, tailles fines et hanches larges, serait dicté par un choix pour la santé et la fécondité. En effet, dans le monde industriel, le corps « svelte » est plus riche en œstrogène qu’en testostérone. C’est l’œstrogène qui fait que les tissus adipeux se déposent sur les hanches et les fesses, plutôt qu’autour de la taille. La testostérone, par contre, incite les « poignées d’amour » à se déposer autour du ventre – tant chez les hommes que chez les femmes.

Or, les femmes de type « pomme » sont plus souvent sujettes au diabète et à l’infertilité. Voilà qui appuie la thèse de l’évolution. D’autres études laissent plutôt croire que les critères de la beauté seraient surtout d’origine culturelle. Des chercheurs ont étudié les Matsigenka, une tribu établie dans un coin reculé du Pérou, dont les membres ont peu de contacts avec le monde extérieur. Or, les hommes Matsigenka apprécient particulièrement la beauté des femmes rondes, considérées comme davantage attirantes et en bonne santé.

D’autre part, les recherches qui croient démontrer la thèse de l’évolution ne font en fait qu’illustrer l’implacable pénétration de la culture occidentale partout sur la planète. Selon eux, une théorie complète des critères de beauté humaine devrait inclure toutes les variations culturelles, plutôt que de se limiter à des traits dits «universels».

I.N. | LE MATIN

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