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Maroc-USA : les investisseurs marocains doivent être rigoureux

Menara : Vous êtes le président de l’AMPA. Il s’agit visiblement d’une association qui regroupe l’excellence des investisseurs marocains aux Etats-Unis…
Khalil Jai Hokimi : Absolument ! Nous sommes une association qui vient de fêter son premier anniversaire et nous avons des critères assez rigoureux pour notre membership. Ce sont vraiment les hauts cadres marocains aux Etats-Unis.

Menara : C’est en quelque sorte aussi une gateway pour les Marocains qui décideraient aujourd’hui d’investir aux Etats-Unis.
Khalil Jai Hokimi : Exactement ! Le but de notre événement au Maroc, c’est de pouvoir offrir un plateau de débats aux Marocains qui habitent aux Etats-Unis avec les professionnels marocains, ici présents, pour qu’ils puissent débattre des opportunités d’affaires et peut-être travailler ensemble pour trouver des choses concrètes. Hier, nous avons eu des débats dans la structure financière et il y avait beaucoup d’opportunités. Nous avons eu aussi des débats concernant d’autres industries.
Je crois que le principal est qu’il y a des rencontres, des échanges d’idées, qui peuvent vraiment aboutir à des partenariats assez importants.

Menara : Quel serait aujourd’hui les conseils que vous donneriez à un investisseur marocain désireux de s’implanter sur le marché américain ?
Khalil Jai Hokimi : La première chose, c’est qu’il ne faut pas avoir peur du marché américain. J’ai l’impression que l’investisseur marocain a un peu peur de la grandeur des Etats-Unis, du changement de culture, de la différence de langue…Nous nous sommes là pour dire que cela fait des dizaines d’années que nous sommes aux Etats-Unis et que l’on réussit bien là-bas. Si nous, on a réussi, d’autres Marocains peuvent réussir ! Et, on peut le faire ensemble. On peut agir en tant que conseillers ou en tant que partenaires. Les Marocains aux Etats-Unis veulent, eux aussi, faire des choses au Maroc. C’est une équation assez simple, il faut juste faire ce pont et le construire !

Menara : Votre association contribue-t-elle aussi à faire découvrir à de potentiels investisseurs américains des opportunités d’affaires au Maroc ?
Khalil Jai Hokimi : Absolument ! Notre association a été très engagée dans ce processus (NDLR : la mise en place de l’accord de libre-échange) avec d’autres associations marocaines aux Etats-Unis. Cette première année de notre association nous avons fait six événements aux Etats-Unis (2 à New York, 1 à Washington, 1 en Californie, 1 au Texas et 1 en Géorgie). L’objectif principal consistait à informer les gens sur les potentialités du Maroc.
Ainsi, les Marocains qui sont aux Etats-Unis depuis 20 ans ne sont pas forcément au courant des progrès accomplis par le Maroc et des potentialités du Maroc d’aujourd’hui. Je pense que c’est un pont qu’il faut continuer à construire et qui va nous amener vers des partenariats importants.

Menara : On a souvent dit que le marché américain est un marché de niches pour les Marocains. Est-ce que vous confirmé cet aspect ?
Khalil Jai Hokimi : Tout à fait, le marché américain est un marché de niches, un marché très pointu dans lequel il faut être très rigoureux et précis. On n’a pas le droit à l’erreur. Une compagnie américaine peut travailler avec vous, avec les meilleurs avantages du monde, mais dès qu’il y a une erreur, la compagnie va passer à un autre. Ils vont aller voir vers le Mexique, vers d’autres pays. Il est très important que les Marocains qui décident de travailler, d’exporter, avec les Américains ou vers les Etats-Unis, aient un plan bien ficelé avant de commencer. C’est pour cela que l’on encourage les gens à nous contacter. Nous sommes une association qui fait du bénévolat, il n’y a pas de frais à payer. C’est vraiment pour construire ce pont !

Karim Dronet
Source : Menara

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