Quartier Bouargane à Agadir, début du mois de janvier. Un chiffonnier rodait ce jour-là autour du collège 20 Août à la recherche de quelques objets susceptibles d’être vendus. Quelques minutes plus tard, il remarque un grand sachet. Il se réjouit de sa découverte. Il contient certainement plusieurs choses que je pourrai revendre. La recette d’aujourd’hui sera bonne, se dit-il, content. Tenant un grand sac renfermant le butin ramassé au cours de la matinée des autres poubelles de la ville, il avance vers le sachet en question. Cependant, une odeur fétide se dégageait du sac. D’habitude, il inhale des odeurs nauséabondes lorsqu’il se penche sur une poubelle. Mais, celle-ci est différente, puissante. Il bouche son nez et ouvre le grand sachet. Soudain, il eut le vertige et l’envie de vomir. En observant ce que renferme le sachet, il a pensé sur le coup fuir avant que quelqu’un le remarque.
Mais finalement, il a décidé d’alerter la police. Les éléments de la police judiciaire se sont dépêchés sur les lieux. Ils ont découvert à l’intérieur du grand sachet un corps humain en décomposition avancée. À qui appartient-il ? Qui l’a dissimulé et l’a jeté loin des yeux des passants ? S’agit-il d’une affaire de meurtre ? Si oui, qui a perpétré le crime ? Pour élucider ce dernier et arrêter le coupable, les enquêteurs ont entrepris leurs investigations pour l’identification de la victime.
L’autopsie a révélé que la victime est un mineur qui a été tué depuis pas moins d’une semaine à coups d’un objet tranchant. Elle a révélé également que la victime a été abusée sexuellement avant d’être tuée. Quatre jours après la découverte du cadavre, les enquêteurs ont réussi à identifier la victime.
Il s’agit d’un mineur de quinze ans, issu de la région d’Amsernate, province d’Essaouira. Il a quitté sa ville depuis des mois pour s’installer à Agadir. Il cherchait un emploi pour subvenir à ses besoins et soutenir matériellement ses parents. Effectivement, il a commencé à travailler comme serveur dans un café de Souk Al Had. Mais qui a abusé de lui avant de le tuer? Pour répondre à cette question, un travail minutieux et acharné a été effectué par les enquêteurs. Les investigations ont révélé que la victime était, le jour du crime, en compagnie d’un certain Brahim, un clochard et soûlard de cinquante ans. Des témoins ont affirmé que ce quinquagénaire a disparu depuis plus d’une semaine.
Personne ne sait vers quelle destination il est allé Et la police a intensifié ses recherches et ses surveillances. Un travail minutieux qui a donné enfin ses fruits : Brahim a été arrêté et conduit au commissariat de police pour y être interrogé. Il passera aux aveux sans difficulté. Il est bel et bien le violeur et le meurtrier de la victime. Le mis en cause a avoué aux enquêteurs avoir rencontré le mineur à Souk Al Had. Après avoir engagé une conversation, ils se sont mis d’accord de se voir après le travail derrière le collège 20 Août pour boire de l’alcool. L’adolescent l’a rejoint effectivement sur le lieu vers 22h. Enchaînant les verres, Brahim a obligé l’enfant d’ôter son pantalon et de céder à ses désirs bestiaux.
Après quoi, le mineur a commencé à lui reprocher son acte au point qu’il s’est énervé et lui a asséné un coup de poing. Hors de lui, Brahim a brandi son couteau et lui a asséné trois coups mortels avant de continuer à s’enivrer jusqu’à l’aube. Avec sang-froid, il a couvert le cadavre avec un drap avant de le mettre dans le sachet. Il l’a transporté sur son dos pour le jeter à quelques mètres plus loin et ensuite disparaître. Brahim a été déféré, il y a quelques jours, devant la justice d’Agadir. Il est poursuivi pour attentat à la pudeur et homicide volontaire.
Aujourd’hui.