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Un Fonds de soutien à la production audiovisuelle

Après avoir brossé un tableau de la situation et des étapes franchies par le secteur de l’audiovisuel national qui a été marqué par la libéralisation et la loi de l’audiovisuel ainsi que la création de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), le ministre a, dans ce sens, appelé les professionnels participant à cette rencontre ainsi que les organismes et les différents acteurs à mener une profonde réflexion sur les moyens à même d’organiser et gérer de la façon la plus rentable ce fonds.

Ces assises constituent l’occasion idoine pour toutes les parties prenantes d’examiner les relations entre diffuseurs et producteurs et de se pencher sur les moyens de financement de ce secteur névralgique, a-t-il dit, ajoutant que la production cinématographique nationale a réalisé, à son tour, de grands pas aux niveaux quantitatif et qualitatif et s’est trouvée une place dans les grandes manifestations internationales.

Il a tenu également à souligner l’importance de la production audiovisuelle et cinématographique amazighe, réaffirmant la volonté de poursuivre la coopération fructueuse avec l’Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM) et de déployer davantage d’efforts afin de surmonter les entraves pour donner à la langue et la culture amazighes la place qui leur échoit dans le champ audiovisuel et cinématographique national.

Il a, en outre, fait remarquer que la promotion de la production audiovisuelle nationale passe nécessairement par une vision intégrée basée sur l’amélioration de la qualité et la quantité de la production. Cette vision, a-t-il expliqué, nécessite le renforcement des ressources humaines et matérielles du secteur, l’externalisation de la production qui contribuera à l’émergence d’un secteur privé fort et structuré, et l’organisation du marché publicitaire qui figure parmi les principales sources de financement.

Pour sa part, Fayçal Laâraïchi, président-directeur général de la Société nationale de la radio-télévision (SNRT) et de SOREAD-2M, a mis en exergue les réalisations enregistrées dans le secteur, soulignant que ce secteur compte désormais parmi les secteurs industriels les plus en vue, à travers une attention particulière à la qualité, à la formation et à la formation continue de ses ressources humaines.

M. Laâraïchi a mis en évidence l’ouverture indéniable sur les boîtes privées de production qui sont passées, en un laps de temps, de 5 ou 6 à plus de 25 sociétés de production, soulignant que cette ouverture est le fruit d’une nouvelle politique basée sur la création de nouvelles chaînes.

Il a assuré que les rapports entre les deux sociétés (SNRT et SOREAD-2M) et les producteurs extérieurs se sont multipliés par trois fois ces dernières années, annonçant, par ailleurs, la mise en oeuvre prochaine du système numérique.
Il a par-là même souligné le rôle primordial des stations radio nationales, régionales et amazighe, appelant les sociétés privées de production à accompagner le développement de ces stations pour être au diapason des derniers développements.

De son côté, Saif El Mestari, vice-président de l’ASESA a indiqué que le secteur de l’audiovisuel national est un outil efficient en soi qui contribue à la moralisation et la mobilisation des citoyens autour des valeurs civilisationnelles contemporaines.

Il a exprimé la ferme détermination de son association à travailler de concert avec l’ensemble des intervenants et acteurs en vue de créer une véritable industrie de l’image conformément aux standards de toute entreprise industrielle et commerciale nécessitant le respect des normes d’organisation et d’encadrement ainsi que le respect des lois et règlements régissant le secteur.

Pour sa part, Hassan Nafali, président de la Coalition marocaine de la culture et des arts a appelé à la création d’une charte nationale de l’audiovisuel visant principalement à élaborer une feuille de route intéressant tous les acteurs oeuvrant dans le domaine du secteur audiovisuel et de la création, tout en définissant les relations, les droits et les obligations.

Il a aussi appelé à s’intéresser davantage aux ressources humaines et à créer un fonds de soutien à la production des oeuvres dramatiques et un autre fonds pour les oeuvres sociales des artistes.

Au menu de ces assises, qui seront sanctionnées par des recommandations, figurent des panels devant débattre de thèmes ayant trait aux ‘relations production/diffusion : état des lieux et perspectives’, à la ‘production et collaborateurs à la création’ et enfin au ‘financement et soutien du secteur’.
Ces débats sont animés par des professionnels représentant différents horizons allant de la télévision à la radio, en passant par la culture, le cinéma et la presse.

MAP

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