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Sabotage algérien et risque pour la paix

Car, elle contredisait l’esprit et la lettre des recommandations du Conseil de sécurité en appelant à plus de sincérité, de bonne foi et de volontarisme dans cette ultime négociation qu’incarnait Manhasset. Or, de nouveau, voici que les efforts des Nations unies et l’appel de la communauté internationale se voient sabotés, quasiment réduits à néant par l’irréductible opposition du gouvernement algérien et de ses obligés du polisario à tout projet de règlement.

D’ores et déjà nous entrevoyons le scénario de la presse algérienne ruant dans les brancards pour désigner le Maroc comme le bouc émissaire, alors que cette même presse ne nous avait, il y a quatre semaines déjà, laissé aucun autre choix sur l’échec patent et quasi visible, et donc annoncé, de ce deuxième round. Surenchérissant, déformant et anticipant sur les résultats du processus, elle nous en donnait l’avant-goût de ce qui serait une mascarade.

Le gouvernement algérien – car c’est bel et bien de lui qu’il s’agit d’abord – et les dirigeants du polisario portent à coup sûr la lourde responsabilité de l’échec des contacts directs et, par-delà cette étape, de celle du processus de règlement. Nous sommes aujourd’hui sommés de prendre en compte, encore une fois, ce triste constat : pas plus qu’hier, l’Algérie n’entend céder sur son orgueil.

Ni non plus sur sa rédhibitoire ambition de revenir au non moins triste « plan Baker », pourtant rejeté et dépouillé de son contenu par le temps, récusé en fin de compte par le Conseil de sécurité qui, en adoptant le 30 avril la résolution 1754, a ouvert la seule voie raisonnable.

L’initiative marocaine pour une autonomie élargie procède d’un esprit constructif et novateur, car si elle a accueilli une large adhésion aussi bien au niveau des Nations unies que de la communauté des Etats, c’est qu’elle apporte la solution idoine, appropriée et courageuse. Mais, peut-être, c’est bien parce qu’elle cerne la problématique en termes de projet de résolution, qu’elle dérange une Algérie peu encline à voir se régler un problème qu’elle a créé de toutes pièces sur lequel elle souffle le chaud et le froid.

A terme, le Maroc restera constamment sur ses positions, celles d’un pays respectueux de la légalité mais conforté par son unité nationale et ouvert à une approche dynamique. Le cap de Manhasset aura démontré en tous cas sa disponibilité, sa bonne foi et sa pleine sincérité. Encore une fois la mauvaise foi algérienne aura eu raison de la patience et de l’espoir de la communauté internationale.

LE MATIN

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