Accueil > Maroc > Quatre kamikazes tués entraînant la mort d’un policier

Quatre kamikazes tués entraînant la mort d’un policier

Le paisible quartier est, par la suite, devenu le théâtre de scènes peu communes pour les habitants : grand dispositif sécuritaire, bouclage du périmètre et chasse à l’homme. Pour plusieurs habitants, des scène s qui sortent tout directement d’un film hollywoodien.

Selon les témoignages de plusieurs habitants, l’histoire a commencé vers quatre heures du matin, lorsqu’un grand dispositif de sécurité – une quarantaine d’éléments de la police et une dizaine de véhicules- ont investi les lieux. Ils ont bouclé le périmètre et demandé aux personnes qui se dirigeaient vers la mosquée pour la prière d’al fajr de rentrer chez elles.

Quelques secondes après l’appel à la prière, l’une des individus recherchés est sorti de sa maison. Quand les éléments de la police se sont approchés de lui, il les a menacés avec un sabre. Plusieurs coups de feu ont alors été tirés par les éléments de la police.

Selon Abdelkarim, le propriétaire de la maison qui a servi de théâtre à l’explosion, un homme gisait à terre. Les policiers lui ont demandé de se tenir tranquille, chose qu’il a refusé. Il s’apprêtait à actionner son détonateur et c’est alors qu’il a reçu plusieurs autres balles.

Il a succombé à ses blessures, à l’hôpital Bouafi. Selon des témoins oculaires, le corps du kamikaze touché a été rapidement transporté dans une Mercedes noire. Il répondait au nom de Mohamed Mentala, alias Warda, ont indiqué des sources policières.

Deux autres terroristes se sont cachés sur la terrasse de la maison. Abdelkarim leur a demandé de quitter les lieux, mais l’un d’eux lui a lancé de manière injurieuse «Va-t-en… ou je vais m’exploser en t’emportant avec moi». Les éléments de la police ont rejoint Abdelkarim et c’est à ce moment que l’un des kamikazes est passé à l’acte.

L’explosion a été tellement forte que son corps été complètement déchiqueté et que sa tête est tombée sur la terrasse voisine.

Commence alors une véritable chasse à l’homme puisque un troisième terroriste était en fuite. Les inconnus sont systématiquement approchés par les éléments de la police et interrogés pour identification. Les appartements sont également minutieusement fouillés. Des habitants, surpris, ont été arrachés de leurs domiciles en pyjama, en gandoura ou en chemise de nuit.

Les recherches se sont poursuivies pendant plusieurs heures dans la matinée, mais sans résultat. Le troisième terroriste court toujours mais, selon des responsables de la police, il est activement recherché.

Quatre personnes ont été légèrement blessées et transportées à l’hôpital. Selon les habitants, les terroristes ne sont pas originaires de Hay El Farah. Leur apparition dans le quartier est très récente et remonte à peu près à deux mois.

Ils venaient rendre visite au frère de l’un d’eux, qui habite dans le quartier avec sa femme et sa petite fille. D’après des informations, non confirmées de source officielle, l’un d’eux n’est autre que Ayoub Raïdi, frère de Abdelfettah Raïdi, le kamikaze qui s’est fait exploser dans le cyber café de Sidi Moumen.
Selon un responsable de la préfecture de police casablancaise, les terroristes étaient

pistés depuis plusieurs jours. Cela entre dans le cadre de la lutte contre le terrorisme qui s’est accentuée depuis l’attentat du onze mars dans le cyber café de Sidi Moumen.

Vers onze heures du matin, une autre explosion est survenue dans la maison des terroristes, mais sans dégâts. Elle était moins forte que la première.

Vers 15h30, «le» troisième kamikaze, qui a pris la fuite, s’est fait explosé après une longue chasse à l’homme dans le quartier. Plusieurs personnes ont été blessées.

————————————–

Refus catégorique
Comme à leur accoutumée, les citoyens ont énergiquement réjeté le terrorisme. Les témoins insistent sur un point qui leur semble vital et ils demandent aux journalistes de le relayer à travers leurs supports de presse. «Ces terroristes ne sont pas originaires de notre quartier.

Nous refusons ces actes ignobles et les habitants de Hay Farah sont des personnes propres ne cessent-ils à répéter. «Nous refusons à ce que des personnes sans cervelle salissent notre image et celle des Marocains en général», insiste un jeune du quartier.

La même attitude avait été adoptée par les habitants du quartier Anassi, suite à l’arrestation de Abdelaziz Raquich, le terroriste qui a agressé plusieurs personnes de ce quartier non loin de Sidi Moumen.

Les habitants avaient largement affiché leur satisfaction après son arrestation. Rappelons que les habitants du quartier de Sidi Moumen ont longtemps été pointés des doigts après les attentats du 16 mai. L’image de cet événement malheureux leur collait à la peau.

Certains n’osaient même plus dire qu’ils étaient originaires de ce quartier, de peur d’être immédiatement taxés de terroristes, même à titre de plaisanterie.

Mohamed Akisra
LE MATIN

Commentaires

Voir aussi

Maroc : un imam pédophile

@360   Une peine de prison a été prononcée par la Cour d’appel de Tanger à …