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Plus exigeante en terme de qualité du produit «fini», la chaîne a instauré un nouveau système de contrôle qu’elle a inauguré cette année.
Ainsi, en plus de la commission habituelle de lecture, présidée par Najib Rfaïf qui avait comme mission de valider les projets, 2M impose désormais un nouveau filtre : la commission de visionnage, également supervisée par Rfaïf. Son rôle ? Contrôler la qualité du produit, traquer la banalité et vérifier si le cahier de charges a été bien respecté dans la réalisation des projets financés par la chaîne. Selon le responsable, les malchanceux qui ont failli à leurs engagements en auront pour leur défaillance : ils ne seront pas indemnisés tout simplement.
Une clause dans leurs contrats avec 2M réserve ce «droit» à la chaîne de Aïn Sebaâ. Avec ces mesures qui s’annoncent draconiennes, la chaîne de Aïn Sebaâ est en train de se ressaisir, surtout après la déception du Ramadan dernier. Entre «Âaila mouhtarama jiddane», de Kamal Kamal, et «Al Âouni», signé Saïd Naciri, le téléspectateur ne s’en remettait pas. Deux sitcoms modestes qui laissaient trop à désirer. Créativité, bon sens et rire étaient durant tout le mois sacré aux abonnés absents côté sitcom.
Cette année, le public aura droit à deux nouveaux produits : « Khali Âmara », réalisé par Abderrahim Salfouni (Chhiouates Choumicha) et écrit par Brahim Boubekdi. Dans cette production, ils s’exercent à deux à un nouveau genre. Comme acteur principal, on trouve Mohamed Khiyari, qui endosse le rôle titre et marque avec cette participation une première collaboration avec 2M. «Labasse Oualoubasse», le deuxième sitcom au programme, est une réalisation de Hassan Ghanja. La production exécutive a été confiée à «Masrah Alyaoum». Quant au scénario, il est signé Youssef Fadel.
Le casting est porté par Abdelwahab Doukkali (assurera, assurera pas ?), Malika Oumari, Fatine Youssefi et Mostapha, les deux lauréats de «15 ans 15 talents ». Le sitcom raconte le retour d’une famille d’immigrés au bled, leurs aventures et leurs déboires. Les téléspectateurs y assisteront aussi au grand retour d’une figure du cinéma national, l’acteur Mohammed Habachi, le coiffeur du quartier des pauvres. Côté séries, 2M renouvelle l’expérience et programme de nouveaux épisodes du feuilleton «Romana et Bertal», de Fatema Boubekdi. Le succès de l’an dernier lui a valu cet avantage.
L’attendu «Wajaâ Atourabe» (La douleur de la terre), de Chafik Shaïmi, figure enfin sur la grille de Ramadan. Adaptation du chef-d’œuvre d’Emile Zola, «La terre», le feuilleton se déroule en 30 épisodes de 52 minutes.
Il a vu également la participation d’une pléiade d’acteurs marocains de différentes générations tels Mohammed Bastaoui, Fatema Ouachay, Hassan Mediaf et Jamila Al Haouni… Pour «L’autre dimension», la première série marocaine de paranormal réalisée par Mohammed Kaghat, les choses ne sont pas encore claires : programmée, non programmée ? La chaîne n’a pas encore tranché, du moins officiellement ! Côté fiction, 2M a apparemment l’embarras du choix ! 13 téléfilms nationaux sont en lice pour quatre rendez-vous seulement durant le mois sacré.
Des titres ressortent tels «Rhimou», «Le toubib», «Bougoffa » et «Al kadia », mais rien n’est officiel, la liste précise est prévue pour l’habituelle conférence de presse annonçant la grille «spécial Ramadan».
Hayat Kamal Idrissi
LE MATIN
