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Philippe Servaty, Wanted By the DGSN

Cette fois- ci les nouvelles nous viennent de la Belgique. Et plus précisément de Bruxelles. Le pornographe d’Agadir, Philippe Servaty, est depuis quelques jours porté disparu. Après avoir été entendu par
la police judiciaire de Bruxelles, suite à une dénonciation des autorités judiciaires marocaines, le Belge Servaty s’est volatilisé dans la nature. Ni son épouse (une Rwandaise), ni les journalistes belges qui cherchent vainement à le contacter, ni, non plus, les autorités policières n’arrivent à lui mettre la main dessus.

Philippe Servaty, confie sa femme, a quitté le domicile depuis l’éclatement de son affaire à Bruxelles. Mon compagnon, le père de mon enfant, n’est plus à la maison. Il ne vit plus ici, a déclaré en substance Awya, l’épouse de Servaty aux journalistes belges du quotidien 24 Heures. Et d’ajouter : Mon enfant et moi vivons un véritable calvaire. Vous devez bien vous en douter. Le téléphone n’arrête pas de sonner. Tout le monde veut savoir… J’ai reçu des menaces de mort du Maroc. J’ai peur pour ma famille. Ainsi donc, l’affaire Philippe Servaty a vite évolué pour prendre les allures d’un grand scandale qui a bouleversé la société belge. Là-bas, comme au Maroc, l’opinion publique suit l’affaire de près, son nom est sur toutes les lèvres, et les mésaventures de Philippe Servaty font la Une des journaux locaux. Vendredi 18 juin 2005, a déclaré à LGM Gilson Benoit, journaliste au quotidien 24 Heures, le parquet de Bruxelles a été saisi officiellement pour s’occuper de l’affaire. Ce qui laisse d’emblée supposer des suites judiciaires conséquentes.

Cohérence personnifiée :

Les chefs d’inculpation gravissimes qui pèsent désormais sur l’excommunié Servaty sont définitivement établis. Philippe Servaty, connu du monde de la nuit à Agadir, a été reconnu publiquement par toutes ses victimes (elles sont 12 filles incarcérées et jugées à des peines allant de 4 mois à 1 an de prison ferme) comme le coupable qui a bien abusé d’elles. Jeudi 16 juin courant, alors qu’elles comparaissaient devant les juges de la Cour d’Appel d’Agadir, trois filles ( Saâdia, Amal et Jamila ) ont publiquement dénoncé, photos à l’appui, l’ex-journaliste du quotidien belge. Les trois filles, dont le jugement de première instance a été confirmé par la Cour d’Appel, ont nommément cité leur ex-fidèle compagnon dans cette sale affaire. Peine perdue, la loi marocaine ne protège pas celles qui la méconnaissent. Abusées ou pas, les victimes de Servaty continuent de payer pour des crimes dont elles n’ont su l’existence qu’après l’éclatement du scandale. En attendant bien évidemment que les autorités belges, et marocaines, prennent les choses en main. Chose faite depuis samedi 18 juin 2005. Le ministère de la Justice marocain, nous apprend-on officieusement à Rabat, aurait lancé un avis de recherche contre la personne de Philippe Servaty. Son signalement à été donné aux différentes autorités de l’espace Schengen. À en croire la même source, la machine judiciaire s’est mise en marche finalement pour mettre fin à la grosse polémique qu’a engendrée le pédophile ( l’une de ses victimes incarcérée est mineure) belge. Le dossier, dit-on à Rabat, est supervisé personnellement par Mohamed Bouzoubâa, ministre de la Justice, et Hamidou Lâanigri, patron de la Direction générale de la sûreté nationale. Philippe Servaty n’est plus qu’un suspect à qui l’on demande la vérité sur sa responsabilité par rapport à des faits quelconques. Il est incontestablement le coupable qui doit payer, en Belgique comme au Maroc, et rendre compte pour son implication prouvée dans cette affaire. Car lorsqu’on met côte à côte les déclarations des filles mises en cause, les photos sur Internet, la démission forcée de l’ex-journaliste, sa fuite, il y a plus qu’une cohérence personnifiée qui se dégage. Philippe Servaty ne pouvait sévir si longtemps et si ouvertement sans payer le prix de ses fantasmes les plus ignobles.

Quand on parcourt le récit détaillé et fastidieux des aventures de Servaty qui accompagne chaque photo diffusée sur un siteweb de guide sexuel, on est littéralement sidéré par le sans –gêne, le sans-vergogne et l’absence totale de retenue de ce maudit pervers sexuel qui a dû choper les pires maladies vénériennes tellement ses conquêtes sont très nombreuses : elles sont, selon les PV de la police, à peu près 80 filles.

Mobilisation de la société civile :

Ces mêmes filles (elles ne sont que trois à ce jour) qui ont franchi le pas pour poursuivre le journaliste belge en justice pour diffusion d’images pornographiques sur internet. Du côté d’Agadir, on nous signale que les enquêteurs s’activent toujours pour interpeller les autres filles, qui ont dû changer de ville, reconnaissables sur internet. La police dispose de leur signalement, noms et prénoms, téléphones mobiles, les lieux de fréquentation… Alors que la Cour d’Appel d’Agadir a renvoyé les autres dossiers au 29 juin 2005, pour laisser le temps aux avocats de préparer la défense des 9 filles, la ville continue de vivre sous le spectre de Philippe Servaty. Agadir n’est plus comme avant, raconte un journaliste dépêché sur place.

L’ambiance est triste et les noctambules se font plus en plus rares. Les touristes se méfient de tout, préfèrent se réfugier dans leurs hôtels, et fréquentent rarement les discothèques par peur d’être confondus. Les agences immobilières de la place, auparavant florissantes, vivent en ces temps-ci de mauvais jours. Leur business est en chute libre depuis l’arrestation de deux propriétaires d’appartements
(relâchés après avoir payé des amendes) et d’un intermédiaire (toujours en prison). Disposer d’un logement loué à Agadir est pratiquement impossible aujourd’hui. En attendant, à Bruxelles, assure Gilson Benoit à La Gazette du Maroc, la société civile, quelques journalistes, la communauté marocaine se sont pleinement mobilisés pour pousser la justice belge à inculper Philippe Servaty. Nous sommes en train de préparer tout un dossier sur l’affaire d’Agadir en vue de le transmettre aux autorités belges et aux parlementaires européens. Nous allons œuvrer et mettre la pression qu’il faut sur la justice pour au moins apporter de l’aide aux 12 victimes brisées sans doute à jamais à cause d’un de mes compatriotes . Décidément, le sort du pornographe d’Agadir est définitivement scellé.

C’est la prison, pour un bout de temps, qui l’attend dans les jours qui viennent. Et ce, quel que soit le pays qui déclenche en premier, les poursuites judiciaires.

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