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Madrid veut préserver ses bonnes relations avec Rabat : Moratinos clarifie la po

Le chef de la diplomatie espagnol a choisi de s’adresser à ses détracteurs, sur la question, et à l’opinion publique espagnole à travers une lettre ouverte publiée, mardi 1er août 2005, sur les colonnes du journal El Mundo.

Malmené sur la question, car il ne se passe pas une semaine sans que ses rivaux politiques ne lui adressent des critiques directes et souvent personnelles à propos de la politique du gouvernement liée à la question. Miguel Angel riposte en optant pour un propos réfléchi et didactique.

Ainsi, le ministre des Affaires étrangères devait-il expliquer à ceux qui s’empressent d’afficher une position hostile au Maroc et qui somment le gouvernement d’aller dans le même sens, que le Maroc est un partenaire stratégique pour l’Espagne et que les intérêts comme le destin des deux pays sont très liés.

M. Moratinos a, par ailleurs, qualifié d’«irresponsables» ceux qui «ne comprennent pas la nécessité objective pour l’Espagne de maintenir des relations cordiales d’amitié et de coopération avec le Maroc» et ceux qui «misent sur une crise profonde» des relations entre les deux pays au sujet du Sahara.

Il est ainsi clair, et les propos du chef de la diplomatie espagnole le confirment, que des lobbys existent bel et bien qui veulent entretenir un climat de conflit et de tension permanent entre Rabat et Madrid. Une tension que les gouvernements des deux pays sont visiblement déterminés à enterrer à tout jamais. La question du Sahara a été au cœur du malentendu, savamment alimenté et entretenu par les mêmes lobbys.

La position du gouvernement espagnol a pour effet de barrer la route à toute tentative de parasitage des relations ente Rabat et Madrid. C’est du moins dans ce sens qu’une première lecture des déclarations contenues dans la lettre de M. Moratinos pourrait s’orienter.

La réaction, pour le moins instantanée et négative, venant du «polisario», par la voix de son représentant en Espagne, Brahim Ghali, aux propos du chef de la diplomatie espagnole, confirme cette analyse selon laquelle la position espagnole, aujourd’hui orientée vers une action plus impliquée dans le sens d’une recherche politique du conflit qui dure depuis trente ans, n’est pas pour plaire aux dirigeants du polisario qui ont fait de la question une carte pour s’assurer une sorte de rente à travers le détournement des dons humanitaires destinés aux réfugiés du «polisario».

L’Espagne ne peut pas prendre parti pour l’une ou l’autre option, aucun gouvernement espagnol ne l’a fait, insiste Miguel Angel Moratinos.
Une réponse qui anticipe sur la réaction du polisario, qui adopte toujours la posture de victime pour amadouer l’opinion internationale.

Le ministre a ouvertement critiqué les voix qui regrettent la vieille politique déclarée et qui consistait à réitérer d’une manière tout à fait routinière notre attachement à une solution juste, durable et conforme à la légalité internationale, représentée par les résolutions des Nations unies.

Une position qui ne dépassait pas le cadre des votes au sein des instances de l’ONU, devait-il rappeler. Et Moratinos de souligner l’attitude de l’actuel gouvernement espagnol qui, selon lui, consiste en un engagement actif qui cherche avant tout à faire sortir le processus international de règlement au Sahara de l’impasse actuelle dans laquelle il se trouve, en mobilisant tous les acteurs importants et les Nations unies dans la recherche de solutions pleinement conformes à la légalité internationale.

M. Moratinos a mis en exergue le travail mené par la diplomatie espagnole pour amener l’ONU à exercer avec vigueur ses responsabilités dans le processus de règlement du conflit, se félicitant, à cet égard, de la nomination par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, d’un envoyé personnel dans la région en la personne du diplomate néerlandais Peter Van Walsum
Ce n’est pas l’Espagne qui possède la clef de la solution, mais ce sont les parties concernées, avec l’aide des Nations unies, a précisé le ministre.

Celui qui s’était activé pour la nomination d’un envoyé spécial au Sahara en demandant notamment à l’ancien secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, Colin Powell d’accepter le poste, fait remarquer que le Conseil de Sécurité de l’ONU n’a jusqu’à présent pas eu l’intention et qu’il n’est pas prévisible qu’il l’ait, d’imposer, de manière contraignante, une formule quelconque de règlement qui ne soit négocié avec les parties concernées.

source:lematin

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