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Les marocains du Canada en colère

Les circonstances du décès de Anas Mohamed Bennis, abattu par balles par un agent du service de police de la ville de Montréal au Canada, restent ambigues. La famille du défunt se dit indignée par la position de la police canadienne vis-à-vis de cette affaire, qui continue de défrayer la chronique. Jeudi 1er décembre 2005, jour du drame. Anas Mohamed Bennis, jeune homme âgé de 24 ans et résident au Québec depuis 1991, sortait très tôt vers le coup de 7 h du matin d’une mosquée sise à la rue Kent, dans le quartier Côte-des-Neiges. Il venait d’accomplir sa prière. Quelques secondes plus tard, Anas n’est plus. Il a reçu deux balles, tirées par le coroner canadien. L’une de ces balles a touché son thorax au niveau du cœur. Le jeune policier qui l’a frappé a déclaré avoir agi en état de légitime défense. Selon la version policière, le défunt aurait attaqué l’agent à l’arme blanche. Il se serait rué, toujours selon la même source, sur l’agent pour le poignarder au cou et à la jambe.

Le policier, blessé, aurait répliqué de deux coups de feu. Ces déclarations ont provoqué l’indignation du père du défunt. La version policière ne tient pas debout. Il est clair que mon fils est victime d’une bavure policière que les autorités policières tentent de camoufler. Mon fils a été exécuté à cause de son apparence, ses habits traditionnels et du fait qu’il porte une barbe. C’est un délit de faciès. Il se trouvait au mauvais moment et au mauvais endroit tout simplement. Ce jour-là, la police menait une opération antiterroriste dans cette rue pour arrêter une personne accusée d’appartenir à un réseau de fraudeurs., déplore Mohamed Bennis, père du défunt. Ce dernier encore sous le choc clame que : mon fils n’est pas un terroriste. Anas venait uniquement de sortir de la mosquée mitoyenne à la maison ciblée par la police.

Vendredi 9 décembre 2005, un dernier hommage a été rendu au défunt Anas Mohamed Bennis. Des centaines de personnes se sont rassemblées pour ses funérailles. Il a été enterré au cimetière musulman de Laval peu après la prière du Dohr à l’issue de laquelle la prière des morts avait été dite pour le repos de son âme à la mosquée de Saint Laurent.

Par ailleurs, pour lever le mystère qui persiste autour de la mort de son fils, Mohamed Bennis, qui travaille à Casablanca comme consultant dans les relations commerciales entre le Maroc et le Canada, s’est dit déterminé à aller jusqu’au bout. Une association pour la vérité sur la mort d’Anas est en cours de création. L’objectif étant de faire la lumière sur cette affaire macabre qui a laissé en émoi toute la communauté marocaine, établie au Canada. D’ailleurs, les Marocains prévoient d’organiser une manifestation pacifique le 7 janvier 2006 pour faire entendre leurs voix.

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