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Le procès de Zacarias Moussaoui entre dans le vif du sujet

Lundi matin, défense et accusation termineront la sélection du jury de 12 membres et six suppléants qui tranchera sur le sort du Français, âgé de 37 ans, arrêté le 16 août 2001, alors qu’il prenait des cours de pilotage à Eagan (Minnesota, nord).

Chaque partie pourra récuser 30 personnes, sans avoir à se justifier.

Une fois le jury formé, ministère public et avocats lui présenteront les théories qu’il comptent développer.

L’accusation devrait rappeler que le Français a plaidé coupable en avril 2005 de complicité avec les auteurs des attentats.

En raison de cette reconnaissance de culpabilité, le procès ne porte que sur sa peine: réclusion criminelle à perpétuité sans libération possible ou injection mortelle.

Dans un document rédigé par l’accusation qu’il a signé, Moussaoui admet 23 faits dont trois facilitent la tâche du gouvernement.

Moussaoui connaissait le projet d’Al-Qaïda – projeter des avions contre des immeubles de prestige aux Etats-Unis – et a accepté de voyager aux Etats-Unis pour participer à cette opération, dit-il.

Lors de son arrestation pour visa périmé, Moussaoui a menti aux agents fédéraux pour permettre à ses frères d’Al-Qaïda de mener à bien l’opération, affirme-t-on à la quatrième page. Et il a faussement nié appartenir à une organisation terroriste et prendre des cours en vue de tuer des Américains.

C’est autour de ce mensonge et d’une construction intellectuelle que tout va se nouer: le gouvernement veut prouver que si Moussaoui avait dit la vérité, les attentats auraient pu être évités.

La défense tentera au contraire de démontrer que l’administration en savait bien plus que lui et n’aurait pas pu éviter les attentats s’il avait tout dit.

A l’issue de ces débats, le jury décidera si Moussaoui est ou non éligible pour la peine de mort.

Si la réponse est négative, le procès s’arrêtera et Moussaoui ira en prison à vie. Si elle est positive, une 2e phase sera consacrée à l’examen de circonstances aggravantes, comme l’impact sur la vie des proches de victimes, ou atténuantes, telles que l’enfance troublée de cet enfant d’immigrés marocains et son éventuelle schizophrénie.

A l’issue de cette deuxième partie, les jurés décideront s’ils le condamnent ou non a mort.

Romandie.

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