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Le peuple marocain célèbre le 26e anniversaire du retour de Oued eddahab

[img align=right]http://www.lematin.ma/journal/photos/20050814-b-Oued_Eddahab.jpg[/img] Une initiative, qui selon les historiens semblait être inspirée et imposée suite à la signature, d’une part, du traité de Versailles le 3 septembre, 1783 qui avait reconnu à la France des droits sur le territoire au sud du cap blanc et d’autre part, par le fait que les régions situées au nord du cap Boujdour faisaient l’objet de la convoitise de la part de l’Angleterre.

La déclaration espagnole du protectorat sur la Rio de Oro ne fut évidemment pas notifiée au Maroc. Les convoitises espagnoles sur cette partie du territoire marocain se poursuivaient et l’intervention du Maroc se faisait à chaque fois pour rappeler sa souveraineté sur les provinces du Sud.

L’Espagne s’était lancée dans une action visant d’assurer sa main mise sur les provinces. La présence d’autres forces sur place allait permettre à l’Espagne de parvenir à ses fins. Le 26 décembre 1886, un accord provisoire a été conclu entre la France et l’Espagne sur la répartition du Sahara.

Ce traité admet le principe d’un protectorat espagnol dans la presqu’île de Dakhla. En contrepartie, l’Espagne renonce au profit de la France à la moitié de la presqu’île de l’Adrar et aux salines d’Igil, situées au nord de la Mauritanie. Le 6 avril 1887, l’Espagne prenait un décret Royal intégrant ce qu’elle appelle pompeusement les côtes occidentales de l’Afrique dans les îles Canaries. 13 ans plus tard, c’est à dire le 17 juin 1900,

La France et l’Espagne concluent un nouveau traité plus précis que le précédent.
C’est dur que le processus qui a conclu au dépeçage du Maroc a été long et laborieux. Le 7 avril 1956 a été signé entre l’Espagne et le Maroc, la déclaration de l’indépendance de ce dernier, déclaration dont le se-cond paragraphe affirme «que le gouvernement espagnol reconnaît l’indépendance du Maroc proclamée par Sa Majesté le Roi Mohammed V et sa pleine souveraineté avec tous les attributs de cette dernière. L’Espagne n’a cependant rétrocédé au Maroc que la zone Nord qu’elle occupait.

Depuis son accession à l’indépendance, le Maroc n’a donc jamais cessé de déployer des efforts constants en vue du parachèvement de son intégrité territoriale. Ainsi, lors d’une cérémonie solennelle tenue en 1958 à M’Ha-mid El Ghizlane, en présence des représentants des tribus sahariennes,
S.M. le Roi Mohammed V a, dans un discours retentissant, réaffirmé la marocanité de toutes les provinces historiquement marocaines dont la patrie était encore amputée et particulièrement au Sahara.

Feu Sa Majesté le Roi Hassan II a également, et dès Son accession au Trône, placé le recouvrement de l’intégrité territoriale au devant de ses préoccupations. C’est ainsi qu’en 1961, lors du Sommet des Non-alignés, Sa Majesté le Roi allait proclamer le droit du Maroc à mettre fin à la spoliation de son Sahara, suscitant l’adhésion de l’ensemble du Mouvement non-aligné à la cause.

Le problème des territoires marocains sous domination espagnole, Sahara en tête, a été l’objet des entretiens de Barajas en 1963 entre
Sa Majesté le Roi Hassan Il et le général Franco. Lors de la session des Nations Unies de 1974, le délégué du Maroc offrit de faire la preuve devant la C.I.J que le Sahara faisait partie intégrante du Royaume du Maroc au moment de sa colonisation, c’est-à-dire entre 1880 et 1912.

L’assemblée Générale, adoptant le point de vue marocain, a voté le 13 décembre 1974 la résolution 32-92 et demande entre autres à la C.I.J un avis consultatif sur la question du Sahara.

Saisie de la question, la C.I.J. a, le 16 octobre 1975, rendu public l’avis qui lui était demandé et dans lequel elle affirme notamment, outre le principe d’autodétermination, que «les éléments et renseignements portés à la connaissance de la Cour montrent l’existence, au moment de la colonisation, du lien juridique d’allégeance entre le Sultan du Maroc et certaines des tribus vivant sur le territoire du Sahara occidental… ».

Ainsi, la Cour a appuyé la revendication marocaine. Le jour même de la publication de cet avis, Sa Majesté le Roi Hassan Il lança la Marche Verte qui devait soulever une protestation de la part de l’Espagne, laquelle a aussitôt saisi le Conseil de Sécurité.

Cette épopée, sans précédent dans l’Histoire universelle, fruit du génie Hassanien et symbole de la parfaite symbiose entre le Trône et le peuple, à laquelle ont pris part trois cent cinquante mille volontaires, hommes et femmes de toutes les provinces du Royaume, allait créer une dynamique de la négociation et aboutir au règlement pacifique du problème.

Les négociations avec les autres parties devaient être engagées pour trouver une solution définitive au problème de la décolonisation du territoire, conformément aux dispositions de l’article 33 de la Charte des Nations Unies qui imposent à tous les membres de la haute institution internationale le recours à la négociation avant le recours à tout autre moyen, et notamment à la force.

Répondant au voeu émis par le Conseil de Sécurité, Maroc Mauritanie et Espagne Ont entamé des négociations qui ont abouti à l’accord tripartite de Madrid en vertu duquel « les délégations représentant les gouvernements d’Espagne, du Maroc et de la Mauritanie, réunies à Madrid le 14 novembre 1975, se sont mises d’accord sur les principes selon lesquels l’Espagne réaffirme sa décision, maintes fois réitérée devant les Nations Unies, de décoloniser le territoire du Sahara occidental en mettant fin aux responsabilités et aux pouvoirs qu’elle détient sur ce territoire en tant que puissance administrante».

La présence espagnole sur le territoire prendra fin définitivement avant le 28 février 1976. Le 14 août 1979, la province de Oued Eddahab a été rétrocédée au Maroc.
L’allégeance au Souverain, un acte de foi

Dans la soirée du mardi 14 août 1979, au Palais Royal de Rabat, au cours d’une cérémonie particulièrement émouvante, une délégation de 360 personnes mandatée par les populations de la région de Oued Eddahab, a renouvelé à S.M. Hassan II le serment d’allégeance.

Au cours de cette cérémonie, le Conseil de la ville de Dakhla a donné lecture de l’acte d’allégeance dans lequel il a rendu hommage à «Dieu qui a bien voulu exaucer le vœu des populations de Oued Eddahab de retrouver leurs frères et de participer à la réalisation de l’unité du pays». Un acte, sans cesse renouvelé, soulignant l’attachement des populations du Sud à la mère patrie.

Des populations de vaillants guerriers, qui ont été de toutes les luttes pour la préservation de la dignité du Marocain et de l’unité du Maroc. Des populations qui ont depuis les temps anciens affirmé leur profond attachement au Royaume et défendu leur marocanité face aux convoitises des temps coloniaux et aux manœuvres toutes récentes et continues de déstabilisation. Plus qu’un serment, l’acte d’allégeance a un sens de lien soudé entre le peuple et le Trône et un engagement pour l’unité et l’intégrité du territoire national.

Voici le texte intégral de l’acte d’allégeance fait à Rabat par les populations de Oued Eddahab
«Louange à Dieu qui a fait de la Khalifa l’expression suprême du pouvoir préservant la vie, les biens et l’honneur des sujets.
«Louange au Tout-Puissant qui a fait d’elle un moyen mettant fin aux exactions des tyrans. Le Prophète n’a-t-il pas dit
«Ne foulez pas une terre qui vous paraît sans autorité car celui qui incarne l’autorité est comme l’ombre de Dieu et du Prophète sur terre».
Le Prophète n’a-t-il pas dit également : «Celui qui est délié de toute allégeance est mort comme ceux qui ont vécu pendant la Jahilia», (l’obscurantisme pré-islamique).
«Nul n’est censé ignorer que Dieu est dépositaire de la sagesse infinie et source de générosité.
Il a organisé la vie ici-bas à l’aide des Sultants, des Rois et des Khalifs qui servent d’exemples édifiants, ils assurent la sécurité, exigent le respect des préceptes de l’Islam et régissent les rapports entre individus.
«Le Prophète, sur Lui le salut et la bénédiction, a dit :
«Le Sultan est comme l’ombre de Dieu et du Prophète sur terre. Il est le refuge du faible et le défenseur des victimes de l’injustice». «Dans un autre Hadith, le Prophète précise que le Sultan est l’ombre de Dieu sur terre. Celui qui lui circonvient est un égaré et celui qui emprunte sa voie est sur le droit chemin».
«Au moment où Dieu a voulu concrétiser les retrouvailles entre les fils de la Nation marocaine en réalisant son unité sous la bannière du défenseur de l’unité territoriale, Guide de son peuple et réalisateur de ses aspirations, S.M. le Roi Hassan II, Amir Al Mouminine, nous n’avions, nous tribus des Ouled Dlim, Reguibat, Aït Lahcen, Laâroussiyne, Izarguiyne, des Ouled Cheikh Maâ Al Aïnine, des Ouled Tidrarine, Iguout, Aït Ba Amrane, famille de Mohamed Salem, celles de Bark Allah, Addikab, Tindagha, Fikart et Amgharane, habitants, de Oued Eddahab, jamais cessé d’être reconnaissants pour la noblesse de ses actes pour Ses efforts tendant à la libération de la patrie, à sa réunification et la prospérité de Ses sujets.
«Nous Chorfa, Ouléma, notabilités, hommes et femmes, jeunes et vieux, avons décidé donc à l’unanimité de renouveler à Amir Al Mouminine, défenseur de la loi et de la nation, S.M. le Roi Hassan II le serment d’allégeance comme l’avaient fait nos pères et ancêtres aux Souverains Alaouites.
Notre serment d’allégeance est conforme à celui prêté par les Compagnons au Prophète Sidna Mohammed sous l’arbre du Ridouan. Aussi avons-nous pris un engagement de loyalisme à Son autorité et avons juré de Lui être fidèles et de suivre à tout moment et en toutes circonstances Ses conseils.
Nous nous considérons désormais comme Ses partisans, Son soutien et Ses soldats. Nous soutiendrons Ses alliés et combattrons Ses ennemis.
«C’est un acte et un serment librement consentis, Dieu en est témoin».
Cet acte d’allégeance est fait selon les traditions. Il est conformé aux critères de fond, de forme et de procédures requises pour sa validation.
«Nous implorons le Très-Haut de bénir l’action de S.M. le Roi, et de guider Ses pas et de Le combler de Ses bienfaits. Puisse-t-il Lui assurer victoire et faire de Son rayonnement le centre de rayonnement de l’Islam.
Fait à Dakhla en ce lundi 19 Ramadan 1399, correspondant au 13 août 1979.
«Le document a été établi par le Cadi de Dakhla, M. Ahmed Habib Allah Ould Bouh à la demande des habitants susmentionnés.

Une longue séparation

1884 : Début de la colonisation espagnole du Sahara marocain.
1957-1958 : L’éclatement d’un soulèvement contre l’Espagne sera férocement réprimé lors de l’opération franco-espagnole dite Ecouvillon.
16 décembre 1965 : L’assemblée générale des Nations Unies adopte sa première résolution (2072 XX) sur le Sahara marocain appelant à la décolonisation du territoire.
1966 : L’assemblée générale de l’ONU adopte la résolution (2229 XXI) sur le Sahara marocain qui prévoit l’organisation d’un référendum.
20 août 1974 : L’Espagne annonce son intention d’organiser un référendum au cours du premier semestre de 1975. Le Royaume du Maroc s’oppose à ce que l’indépendance soit l’unique option.
13 décembre 1974 : Saisi par le Maroc, l’assemblée générale des Nations Unies demande à la Cour internationale de justice de donner un avis consultatif sur certains aspects juridiques relatifs au statut du territoire au moment de sa colonisation par l’Espagne et invite instamment l’Espagne à surseoir au référendum.
8 mai – 2 juin 1975 : Une mission de l’ONU est envoyée par Le Comité Spécial des 24 au Sahara, au Maroc, en Espagne, en Algérie et en Mauritanie.
16 octobre 1975 : La Cour internationale de justice, à La Haye donne l’avis consultatif demandé par l’assemblée générale. Elle conclut en ces termes : les éléments et renseignements portés à la connaissance de la Cour montrent l’existence, au moment de la colonisation espagnole, des liens juridiques d’allégeance entre le Sultan du Maroc et des tribus vivant sur le territoire du Sahara.
16 octobre 1975 : Sa Majesté le Roi annonce, dans un discours télévisé, l’organisation d’une Marche Verte.
6 – 9 novembre 1975 : Les participants à la Marche Verte pénètrent au Sahara Marocain.
14 novembre 1975 : A Madrid, l’Espagne signe avec le Maroc et la Mauritanie, L’accord de Madrid visant à transférer ses pouvoirs administratifs sur le Sahara à une administration tripartite, à laquelle participent l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie.
12 Janvier 1976 : Les derniers soldats espagnols quittent le Sahara marocain.
26 février 1976 : Fin de la présence espagnole au Sahara marocain.
14 avril 1976 : Le Maroc et la Mauritanie signent une convention sur le Sahara.
5 août 1979 : La Mauritanie signe à Alger un accord de paix avec le « polisario ».
14 août 1979 : Retour de la province de Oued Eddahab à la mère patrie.
source:lematin

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