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Le consommateur digère mal la hausse des prix

C’était prévisible, étant donné la place qu’il occupe dans la structure des dépenses de nourriture des ménages marocains. Ainsi, après une chute vertigineuse des prix du poulet, qui a été boudé par les consommateurs, sous l’effet de l’annonce des décès relatifs à la grippe aviaire un peu partout dans le monde et les soupçons alimentés par les rumeurs sur l’éventuelle introduction de ce virus au Maroc, les prix sont repartis à la hausse.

Ils étaient descendus jusqu’à 7 DH le kilo pour revenir progressivement à leur niveau habituel et pointer actuellement à 16 DH le kilo. Alors que les professionnels du secteur avicole ne cachent pas leur satisfaction, suite à cette hausse, les consommateurs, notamment ceux qui étaient restés fidèles à ce produit, même en pleine psychose relative au virus de l’influenza aviaire, ont regretté un acquis qu’ils croyaient durable.

Cette hausse est d’autant plus dure qu’elle vient s’ajouter à celle des prix d’un produit similaire, en l’occurrence la viande rouge, qui a profité du vide qu’avaient laissé les viandes blanches, pour renforcer sa position dans la structure des dépenses des ménages. Le prix d’un kilogramme de viande rouge est désormais à 70 DH le kilo.

Entre les deux hausses, les petites bourses ne savent plus à quel autre produit de substitution s’orienter.
En plus de ces deux hausses, les consommateurs étaient déjà exténués par les combats qu’ils ont menés sur d’autres fronts.

Il en était ainsi de la très énergique hausse des produits pétroliers. Le consommateur a eu déjà droit à deux augmentations en 2005 et tout laisse à croire qu’il aura affaire à une autre hausse prochainement, suite à la flambée des cours du brut sur le marché international, en franchissant la barre fatidique de 70 dollars le baril.

Tout le monde attend la réaction du gouvernement qui semble adopter, pour le moment, la méthode «wait and see», en attendant une éventuelle accalmie des prix de l’or noir. Surtout que les cargaisons actuelles du Maroc datent d’il y a deux mois avec une fourchette de 60 dollars le baril.

Cette hausse, si jamais il y en aura, ne sera pas facile à gérer, puisqu’elle entraîne dans son sillage d’autres produits et services, dont les prix seront systématiquement révisés à la hausse, à commencer par le transport !

Lahcen Oudoud | LE MATIN

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