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L’arbre qui cache la forêt

Elles sont d’autant plus ahurissantes qu’elles sont nombreuses, parfois en contradiction flagrante avec ce que nous appelons la «politique noble» ! L’un des mérites du scrutin du 7 septembre dernier est de nous dévoiler, fut-ce approximativement, la cartographie politique, plus ou moins tendancielle, juste et précise.

Nous sommes en mesure d’appréhender le rapport de forces sur la base d’une courbe dessinée, de jauger plus ou moins nos faiblesses et de prendre en compte l’abîme d’erreurs commises, liées au mode de scrutin, au choix des symboles qui ont ruiné à vrai dire des centaines ou des milliers de voix. C’est une leçon sur laquelle continuent, à coup sûr, de méditer bien des gens.

Ce sont des dispositions qui s’imposent derechef à l’horizon de 2009 pour les élections municipales. En attendant, le principal enseignement est celui du discrédit politique qui entache un processus électoral et, au-delà, toute la démarche démocratique. Les partis politiques sont une force nécessaire pour la démocratie. Les parlementaires qui proviennent des partis sont les représentants du peuple d’abord, ils participent à l’élaboration des lois, aux débats qui les caractérisent et au vote.

Cette mission est-elle suffisamment remplie avec la conscience et l’engagement requis ? Autrement dit, comment expliquer l’absentéisme parlementaire devenu monnaie courante sous la coupole ? Les électeurs n’ont pas besoin d’être clercs pour s’en rendre compte, car la télévision se charge de leur montrer les images répétitives d’un hémicycle constamment déserté.

Le discrédit politique des députés et des partis commencent à cette encablure. La passion politique se mue en véritable fièvre quand approchent les échéances. Et la «ministrabilité», quant à elle, tous les cinq ans.

Or, l’éthique devrait interdire d’aussi déviantes propensions et d’aussi arrogantes prétentions. Refonder la politique, réconcilier les millions de citoyens avec eux-mêmes d’abord, leur donner (ou redonner) le goût de la politique, c’est l’exercice impératif qui s’impose. La valse des prétentions n’est que l’arbre qui cache la forêt des intérêts personnels, sordides à la limite.

LE MATIN

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