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Lancement de plusieurs projets structurants en 2005

La région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, appelée aussi le cœur du pays , dispose de grandes potentialités et atouts qui peuvent être exploités pour assurer le développement économique et social des populations locales estimées à plus de 1.985.000 habitants.
De grands chantiers, sous forme de projets depuis plusieurs années, sont passés au cours de 2005 au stade de réalisation dans cette région de quelque 9.580 km2 avec une façade atlantique de 45 km.
Au centre de ces projets figure, sans conteste, la mise en valeur de la vallée de Bouregreg.

Le texte de loi concernant cet important projet qui prévoit la création d’une agence sous forme d’un établissement public qui se consacrera à cette mission, a été approuvé par le Parlement et publié au Bulletin officiel.
Depuis mai 2004, une stratégie d’acquisition de terrains avoisinant le site a été mise en place pour entamer l’aménagement de la vallée.
La réalisation des études relatives au projet de tramway et à la réorganisation de la gestion des déchets solides de l’agglomération urbaine, ont été également lancées en janvier 2005.

La nouvelle décharge d’Oum Azza (préfecture de Skhirat-Témara) et la réhabilitation de celles d’Akreuch et d’Oulja devront contribuer, parallèlement au chantier de dépollution de la façade atlantique et d’assainissement liquide, à une amélioration remarquable de l’environnement marin et côtier du littoral et des rives du Bouregreg. Des réflexions sont d’ores et déjà engagées pour la mise sur pied d’un plan de réhabilitation de la forêt d’Aîn El Houala et de reboisement des coteaux de la vallée du Bouregreg pour lutter contre l’érosion terrestre et, dans la même foulée, éviter les éventuels affaissements du sol.

D’une manière générale, le projet d’aménagement global de la vallée comporte six grandes phases: Bab Al Bahr, Assaha Al Kabira, Kasbat Abi Raqraq, Sahrij El Oued, Al Manzeh Al Kabir et Bouhayrat As-Souhoul.
Les retombées économiques du projet sur le développement des villes de Rabat et de Salé ainsi que sur l’ensemble de la région sont considérables.
Selon les experts, quelque 11.100 emplois (directs et indirects) seront créés grâce à un financement global (phase d’aménagement et phase de développement) estimé à 30.000 millions de dhs.

Parallèlement, le système de dépollution du littoral et de l’Oued Bouregreg, dont le coût s’élève à 1,5 milliard de dhs permettra, d’ici 2009, d’intercepter 38 rejets actuels d’eaux usées qui représentent 200.000 m3/jour de pollution d’origine domestique et industrielle, affectant gravement l’environnement du littoral et du fleuve Bouregreg.

Le programme de dépollution, qui concerne les villes de Rabat, Salé, Témara et Skhirat, prévoit la mise sur pied de 23 kms d’intercepteurs, huit stations des pompages, deux stations de traitement et deux émissaires sous-marins.
La dépollution de la côte atlantique donnera, sans aucun doute, un nouvel élan au projet d’aménagement de la corniche qui modifiera profondément les paysages urbanistique et touristique de la ville de Rabat et insérera dans le tissu urbain de la capitale, ce littoral de 13 kms longtemps délaissé, allant de Bab El Bahr à la commune urbaine de Harhoura.
Le projet prévoit la création d’une série d’infrastructures d’habitats, de services et de loisirs de haut standing et la réhabilitation, en même temps, des sites historiques.

La future corniche avait fait l’objet d’un concours national d’idées, dont les prix avaient été décernés, en avril dernier, à un groupe d’architectes marocains qui en a réalisé les principales maquettes.

La répartition spatiale de l’activité industrielle à l’échelle de la région, fait ressortir la prépondérance de la préfecture de Rabat qui abrite quelque 246 établissements, suivie de celles de Salé et de Skhirat-Témara. Cette situation a conduit au lancement du grand projet de parc industriel régional de Aïn Johra, près la ville de Tiflet, qui est sur le point de voir le jour. Sa vocation s’inscrit dans le grand pôle de développement économique de la région du Grand Casablanca.

Le site de 200 ha est destiné à favoriser la création de grandes unités industrielles génératrices de PME fonctionnant dans les secteurs du textile, de l’électrique, de l’électronique, de la mécanique et de la plasturgie.
Ce parc industriel aura des retombées économiques et sociales indéniables puisqu’il engendrera environ 72 .000 nouveaux emplois, un chiffre d’affaires à l’exploitation de 1,8 milliard de dhs pour un investissement estimé à 15 milliards de dhs.

Pour lutter contre la pauvreté, l’exclusion sociale, la marginalisation et la précarité, plusieurs projets s’inscrivant dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain(INDH) ont été lancés récemment et verront le jour prochainement.

La wilaya de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer a ainsi consacré, au titre du dernier trimestre 2005, une enveloppe globale de plus de 23 millions de dhs et les programmes s’articulent autour de deux axes : les opérations de réhabilitation économique et sociale et le renforcement des activités génératrices de revenus.

Ces actions visent à favoriser les conditions à même d’encourager les acteurs locaux en mettant à leur disposition les outils méthodologiques pour l’exécution des programmes, l’identification des projets et la détermination des priorités.
Elles concernent la réhabilitation du centre social de Aïn Atig (préfecture de Skhirat-Témara), la réhabilitation de la maison des filles de l’Association Al Mouassat, l’aménagement et la réfection de la Maison d’enfants Al Akkari, le soutien à l’Association d’insertion professionnelle des jeunes et des femmes, l’appui de l’Association sportive et culturelle de Bouregreg et l’Association
amis sans frontière .

Source : Lematin

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