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La dégradation de l’environnement nous coûte 4,6 % du PIB

La dégradation de l’environnement a un coût et le Maroc en paie le prix fort, a notamment déploré le Haut commissaire pour qui, ce taux est alarmant comparé, à titre d’exemple, à l’économie agricole qui représente 17 % du PIB. Ce chiffre représente 4,8 % en Egypte, 3,6 % en Algérie et en Syrie, 3,4 % au Liban et 2,1 % en Tunisie.

Cette perte considérable peut cependant être évitée par l’adoption de comportements sains, estime M. Lhafi, dans une déclaration à la MAP, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la désertification, célébrée vendredi sous le thème la femme et la désertification, qui sera, a-t-il dit, une opportunité d’informer et de sensibiliser le grand public sur l’état de mise en uvre de la convention sur la lutte contre ce phénomène au Maroc.

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Le royaume, qui a ratifié en 1996 la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, a mis en place un programme national de lutte contre ce phénomène. Dans l’immédiat, le département des eaux et forêts, coordinateur de l’action gouvernementale, s’attèle à mettre en place 71 projets territoriaux et écosystémiques, répartis sur l’ensemble du territoire national, particulièrement au niveau des zones forestières. Il s’agit de la première phase triennale (2005-2007) d’une programmation décennale de lutte contre la dégradation de l’environnement, la conséquence de plusieurs facteurs.

M. Lhafi en identifie trois, le premier, lié aux variations et changements climatiques, notamment la sécheresse. Dans tous les programmes de développement, nous intégrons la sécheresse qui est devenue un phénomène structurel, a souligné M. Lhafi, qui plaide pour un changement d’un certain nombre d’approches techniques pour gérer la pénurie et les fragilités.

Cycle d’appauvrissement
Le 2-ème aspect est lié au comportement de l’homme qui demeure au centre de la dégradation de la ressource. Quant au 3-ème facteur, il se rapporte à la pauvreté. Sur ce point, le Haut commissaire met en garde contre le risque d’un cycle d’appauvrissement auto-entretenu. Il faut créer des revenus alternatifs, des activités génératrices d’emploi et de revenu dans le milieu rural pour alléger la pression sur la ressource, a-t-il dit.

Le Haut commissariat aux eaux et forêts a expérimenté une nouvelle approche de développement intégré dans les zones forestières et péri-forestières dans le nord et au Moyen Atlas (Chefchaouen, Ifrane et Khénifra) basée sur un partenariat avec les populations locales dans l’objectif de préserver la ressource.

Ce partage d’une vision commune entre les riverains et les forestiers est le garant de la pérennisation de la ressource et un moyen de permettre à la forêt de se régénérer, a dit M. Lhafi, soulignant qu’il faut consacrer cette vision globale où chacun tire profit.

Pour ce faire, le Haut commissariat s’attèle à informer, convaincre, construire des projets en partenariat pour sensibiliser l’ensemble sur le devenir de la ressource et inverser, ainsi la tendance. Le plan d’action triennal 2005-2007 comprend, en outre, le reboisement et la reconstitution des forêts naturelles sur 140.000 ha, l’aménagement de 13 bassins versants à l’amont des barrages, la lutte contre l’ensablement sur 900 ha principalement dans les provinces du sud.

Ce programme comprend également la poursuite des travaux de conservation de la diversité biologique à l’intérieur de 32 aires protégées sur une superficie de 1 million d’hectares. Il s’agit de repeupler et de restaurer des écosystèmes, notamment par la création de sites d’intérêt biologique et écologique (parcs naturels et nationaux).

A l’heure actuelle, plus de 150 sites d’intérêt biologiques (les parcs de Souss-Massa, le Toubkal, dans les régions de Taza, Al Hoceima et Chaouen et Kénitra) ont été identifiés.
source:menara

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