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La communauté internationale rejette la thèse algérienne

A la lumière de ce vote, «il est clair que la communauté internationale rejette la poursuite de la situation actuelle et soutient les efforts du Secrétaire général et de son envoyé personnel tendant à parvenir à une solution politique mettant un terme à ce conflit artificiel», a souligné M. Sahel dans une déclaration diffusée vendredi soir par la première chaîne de télévision nationale. Il a précisé que le projet algérien n’a bénéficié du soutien d’aucun pays arabe, que la plupart des pays africains ont appuyé la position du Maroc et que l’écrasante majorité des pays de l’Organisation de la Conférence islamique n’ont pas soutenu ce projet.

Cette orientation se manifeste nettement au niveau des positions des pays d’Asie et de l’Océan Pacifique, dont la quasi-totalité ont refusé de soutenir ce projet, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’un nombre important de pays européens «se sont associés aux pays s’étant abstenus d’appuyer le projet algérien». S’exprimant également sur la même chaîne de télévision, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Benaïssa, a déclaré que «les deux tiers de l’Organisation internationale ont exprimé de façon claire, directe et incontestable leur rejet de la thèse algérienne sur la question du Sahara marocain».

Le ministre a dit que «plus qu’une opération ordinaire de vote, ce qui s’est passé jeudi à l’Assemblée générale de l’Onu était un référendum clair et franc de la part de l’organe le plus représentatif au sein de l’Onu, en l’occurrence l’Assemblée générale». Il a fait remarquer, à cet égard, que grâce aux Hautes orientations de S.M. le Roi Mohammed VI et aux efforts diplomatiques constants, le nombre de pays qui se sont abstenus a augmenté de plus de 27 % au cours de la période séparant le vote au sein de la 4e commission en octobre dernier et le vote au niveau de l’Assemblée générale.

Pour Taib Fassi Fihi, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, l’abstention internationale de voter en faveur d’un texte algérien sur le Sahara marocain est «le fruit des démarches, voulues par Sa Majesté le Roi, d’explication et de sensibilisation de la communauté internationale sur les raisons, les origines et les perspectives de ce différend».

Il a ajouté que «la communauté internationale, au niveau de l’Assemblée générale de l’OnuU, se dirige dorénavant dans le cadre des perspectives tracées par le Conseil de sécurité de l’Onu, à savoir la recherche d’une solution politique définitive pour mettre fin à ce différend régional et permettre, enfin, à l’Union du Maghreb arabe de se consolider et de se réaliser».

Ainsi, l’Algérie qui dit, à qui veut l’entendre, ne pas être directement impliquée dans l’affaire du Sahara marocain, s’est clairement vu signifier que la communauté internationale entend aller de l’avant sur ce dossier en prenant en considération la proposition du Royaume d’accorder une large autonomie aux provinces sahariennes.

Cette approche s’inspire de la nécessité de parvenir à un compromis politique en déléguant de larges compétences à la population concernée dans le respect des prérogatives de la souveraineté du Maroc. D‘ailleurs, l’initiative marocaine a été jugée très positive par plusieurs capitales visitées par les différentes missions dépêchées par le Souverain auprès des pays membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité.

Tous ont été unanimes à déclarer que le projet d’autonomie des provinces du sud du Maroc, est «un espoir pour la paix dans la région, comme il est de nature à faire avancer le dossier du Sahara». N

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Le sort des séquestrés de Tindouf

Le Comité spécial chargé du Sahara marocain en Europe a interpellé le Secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, sur le sort des familles marocaines séquestrées dans les camps de Tindouf sur le sol algérien. «Malgré les nombreux appels lancés pour la levée du blocus imposé aux séquestrés marocains dans le sud-ouest de l’Algérie, ces derniers sont toujours retenus contre leur volonté dans des conditions inhumaines», souligne le Comité dans une lettre adressée à M. Annan.

Le différend régional sur le Sahara qui perdure depuis plus de trente ans «continue de détruire des vies humaines et de déchirer un grand nombre de familles», déplore cette ONG basée en France, appelant l’Onu à intervenir d’urgence pour mettre fin aux calvaires de ces populations détenues dans les geôles du polisario sous la tutelle du gouvernement algérien. L’ONG émet enfin l’espoir que ces populations puissent retrouver au plus vite leur liberté et leur dignité pour pouvoir regagner la mère patrie.

El Mahjoub Rouane
LE MATIN

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