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Enquête : La Corniche d’Aïn Diab, croisette en devenir ?

Malgré une vue magnifique et des couchers de soleil resplendissants sur l’Océan, une balade sur la Corniche vous convaincra rapidement que vous n’êtes ni sur la Croisette à Cannes, ni sur la Promenade des Anglais à Nice. En effet, à première vue, l’ensemble manque cruellement de verdure, de nombreux bouis-bouis semi délabrés ont encore pignon sur rue, les ruines de la plage du Lido trônent toujours et les poubelles sont aux abonnés absents. Cependant, les choses bougent et quelques notes d’espoir rehaussent ce sombre tableau !

Des pros au Tahiti

Avec un investissement de près de 25 millions à ce jour, plus 7 millions supplémentaires pour la seconde phase de travaux prévue pour septembre prochain, le Tahiti Beach vient, par exemple, de faire peau neuve… avec succès si on en croit la rapidité avec laquelle le nombre de membres évolue depuis l’ouverture au début du mois de juin (700 en 3 semaines). Ce lieu historique de détente casablancais s’est offert une seconde jeunesse aux allures tahitiennes. Avec trois restaurants aux cuisines variées gérés par LP – professionnel de la restauration dont la réputation n’est plus à faire -, une plage et 12 bassins impeccables et des activités sportives encadrées par un personnel qualifié, ce complexe relifté contraste malheureusement avec son environnement. Mais peut-être est-il juste précurseur d’une évolution positive? C’est bien ce que souhaite M. Saad Benkirane, Président du Tahiti Beach. “ Nous aimerions qu’il y ait au moins 3 ou 4 autres endroits comme le nôtre, cette concurrence serait tout à fait favorable à la qualité des services proposés sur la Corniche” renchérit Mme Leïla Serrheni, son épouse. Pour l’instant, les propriétaires du Tahiti ne se sentent même plus en concurrence avec Miami Plage, rival de toujours. “Nous sommes effectivement plus chers que les autres parce que nous offrons plus” explique M. Peter Engrand, Directeur des Relations Publiques. Ceci se vérifie au niveau de la sélection draconienne à l’entrée, de l’hygiène exemplaire du sable et de l’eau, de l’espace (2 hectares) ou de la sécurité ambiante assurée par une société extérieure de gardiennage ainsi que par le personnel. Avec un staff de 143 employés encadré par 4 directeurs, le Tahiti est géré comme un véritable complexe hôtelier. On est loin de l’amateurisme !

Tropicana, Miami et Kon Tiki

Au Tropicana, c’est le black out total, à part le prix de l’entrée journalière (50 dhs en semaine et 62 dhs les week-ends et jours fériés), impossible d’obtenir le moindre renseignement. La secrétaire va même jusqu’à dire : “ Je ne peux pas donner le nom du patron ”. Voilà qui facilite grandement la communication et la promotion des lieux ! Bref, nous n’en saurons pas plus sur les éventuels projets de ce club à la réputation populaire qui semble végéter! Au Miami où les prix sont comparables à ceux du Tropicana, l’accueil est plus amène mais les responsables ne jugeront pas utile de retourner nos appels téléphoniques répétés et suivis. Dans le même ordre de prix, le Kon Tiki met l’accent sur les familles. Outre les traditionnels travaux de peinture et d’entretien, les nouveautés pour la saison 2005 sont les châteaux gonflables, une salle de jeux relookée et de nouveaux toboggans pour les jeunes plagistes.

Rififi et eaux troubles!

Sans parler de la rive gauche de la Corniche où le meilleur et le pire se côtoient, force est de constater qu’il existe un véritable fossé entre le Tahiti rénové et ses voisins. L’ouverture programmée de La Grillardière laissait penser qu’un réaménagement de la côte était bel et bien en cours… jusqu’au démontage par l’autorité des installations toutes neuves de ce restaurant. Il y a bel et bien du rififi dans l’air sur cette fameuse Corniche depuis la démolition du salon de thé Venizia Ice et de la Grillardière ! Si M. Benkirane reconnaît le travail admirable du Domaine maritime et de la Wilaya dans le cadre du réaménagement de la côte, il souligne l’absence d’interlocuteurs, le manque de transparence budgétaire et les conflits d’intérêts qui caractérisent cette zone balnéaire. “ Les propriétaires, patrons et investisseurs ne sont absolument pas encouragés et il leur est extrêmement difficile de jongler avec des données qu’ils ne peuvent cerner ”. La Nouvelle Tribune tentera d’élucider cette question dans les jours à venir. En attendant, ne vous privez pas des délices de la Corniche !

source:tribune

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