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Enquête du Haut commissariat au Plan : Les jeunes rêvent en 2030 d’un Maroc

Ceci ne peut se réaliser sans le développement humain et la promotion des technologies et de l’emploi. Celui-ci les préoccupe beaucoup. Si la majorité d’entre eux se voient cadres supérieurs (73,9 %) notamment les filles, quelque 23,2% des enquêtés projettent leur avenir en tant que cadres moyens.

Ils sont optimistes. En effet, 0,9 % seulement pensent qu’ils seront ouvriers en 2030, 0,7%, exploitants agricoles et 0,6 %, femmes au foyer.

La catégorie «cadre supérieur» attire 79,6 % des étudiants en sciences contre 66,8 % des étudiants en lettres. Les littéraires sont plutôt pour la catégorie « cadre moyen ».

Ces tendances sont-elles influencées par le milieu social du jeune et la profession de ses parents ?

Selon les résultats de l’enquête, les tendances sont différentes. A titre d’exemple, ceux dont le père est un cadre supérieur aspirent à suivre le même chemin. Les jeunes dont le père est ouvrier se classent à 71,5 % dans la catégorie «cadre supérieur». Seuls 3,8 % d’entre eux pensent exercer le même métier que leur père.

Ceux dont le père est chômeur ne perdent pas, malgré tout, espoir. Ils se voient, en 2030, à 73,3 % des cadres supérieurs et à 26,7 % des cadres moyens. Nos jeunes rêvent encore de l’eldorado européen. L’immigration s’accapare encore de leurs pensées. 36,3 % des enquêtés rêvent d’habiter à l’étranger en 2030.Contrairement aux préjugés, ce sont les jeunes dont le père est cadre supérieur qui veulent vivre à l’étranger. Ceux qui ont le plus manifesté le souhait de vivre au Maroc ont le père soit cadre moyen (62,9 %), soit chômeur (66,7 %), soit ouvrier (67,1%) ou exploitant agricole (73 %).

Par ailleurs, en ce qui concerne les moyens de communication, la télévision cèdera la place à l’Internet comme moyens d’information. Quelques-uns rêvent même d’un autre support qui n’existe pas encore et qui reste à créer. En 2030, les jeunes portent un intérêt aux thèmes liés à la société à concurrence de 29,3 %, à la politique (23,4 %), à l’économie (17,6 %), aux sciences, technologies et découvertes (12,8 %), au sport (10,4 %) et à la culture (5,2 %).

Les hommes préfèrent plutôt la politique : intégrité territoriale, guerre et défense, moralisation de la vie publique, droits de l’Homme, actualité politique… Pour certains jeunes, le conflit au Sahara sera définitivement résolu par la reconnaissance de la marocanité de ses provinces du Sud. D’autres aspirent à la libération de Sebta et Mellilia.

Les femmes, pour leur part, s’intéressent en premier lieu à la société, surtout le développement humain : emploi, chômage, analphabétisme, conditions de vie… Bref, les jeunes rêvent en 2030 d’un Maroc qui a réussi le pari de la lutte contre l’analphabétisme, le chômage, l’habitat insalubre…Un pays développé à l’instar de l’Occident.

Ils nourrissent mille et un espoirs. Ils voient leur pays bénéficier de la paix, du respect des autres pays et de bon nombre de ressources énergétiques comme le pétrole. «Alors qu’ils croient en un Maroc affirmant sa personnalité et son rayonnement à l’échelle internationale, ils restent fortement pessimistes sur la stabilité et la paix dans le monde.

Ceci serait le reflet des événements qui agitent les différentes régions du monde et qui semblent affecter fortement leur vécu», estime Ahmed Lahlimi.
Notons enfin que cette enquête s’inscrit dans le cadre d’une réflexion menée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi par le Haut commissariat au Plan depuis 2004. La réflexion est arrivée, selon les responsables, à la phase d’élaboration des scénarii qui permettront au Maroc de choisir l’itinéraire du développement le plus sûr.

Jihane Gattioui
LE MATIN

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