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Commémoration du 74-ème anniversaire de la bataille de Bougafer

Il a également mis en exergue l’attachement des populations de cette région aux valeurs de la nation, mettant l’accent sur la nomination par Feu SM Mohammed V de Assou Ou Basslam en tant que premier Caïd de la région dans l’ère de l’Indépendance.

L’histoire nous apprend que le 13 février 1933, les forces coloniales avaient mené leur première attaque contre les combattants des tribus Ait Atta, qui s’étaient repliés dans les montagnes de Bougafer, une position stratégique, difficile d’accès pour l’ennemi, pour mieux s’organiser et assurer leur défense. Mais, en dépit de leurs armements destructeurs et sophistiqués, les forces coloniales avaient subi une cuisante défaite lors de cette opération.

Commentant cet évènement historique, l’académicien français Henri Debordeau avait affirmé à ce propos que les forces coloniales n’ont pas pu atteindre leur but car la résistance était non seulement acharnée mais encore hautement organisée.

Les combats étaient intenses et les forces coloniales avaient subi des pertes importantes, témoignait l’officier français, le capitaine Bournasel, peu de temps avant qu’il soit tué lors de la même bataille.

Devant cette forte résistance, le courage et la ferme détermination dont ont fait montre les combattants marocains, les forces coloniales avaient été contraintes au repli et à la reconsidération de leur stratégie. Dans cette attaque, l’armée française avait utilisé l’artillerie lourde et l’aviation pour bombarder les résistants marocains, dont le nombre ne dépassait pas 5000 à Bougafer, femmes et enfants compris. Après d’intenses combats, les forces françaises ont réussi à encercler les combattants leur interdisant ainsi, toute communication avec l’extérieur mais, sans jamais parvenir à les faire plier.

Parallèlement, et après la mort du capitaine Bournasel, les forces coloniales avaient poursuivi leur bombardement sans interruption de jour comme de nuit sur les pistes de ravitaillement des combattants, les abris utilisés, les rassemblements qui peuvent se former et les quelques points d’eau existant à l’intérieur du massif.

Plusieurs cas de décès avaient été enregistrés chez les enfants et les vieillards, une situation qui n’avait pas pour autant pu infléchir le moral et le courage des résistants qui obligeaient l’armée coloniale à entrer en négociations avec le chef des combattants, Assou Ou Basslam, le 24 mars 1933. Un cessez-le feu a été ainsi décrété. Les résistants, qui ont accepté de déposer les armes, ont néanmoins posé leurs conditions, en exigeant notamment que les tribus Ait Atta soient administrées par l’un des leurs. Ce fut Assou Ou Basslam lui-même.

MAP

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