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Bilan positif de trente années de mise en oeuvre de la Charte communale

A cet égard, M. Abdelwahed Radi, de par sa longue expérience en matière de gestion locale, a dressé le bilan de trente ans de mise en oeuvre de la Charte communale de 1976, qui selon lui constitue un document fondateur important ayant donné un véritable élan à la démocratie locale et à la décentralisation.

Cette charte, a-t-il dit, a présidé à la définition du statut de l’élu, de ses droits et de ses obligations et accordé pour la première fois des prérogatives aux présidents des communes.
M. Radi, qui a toutefois estimé qu’avant son amendement en 2002, cette Charte a eu un impact limité, quoique sa philosophie tendait à faire des collectivités locales un acteur clé de développement local et un cadre de création, d’innovation, de dialogue et de gestion des divergences.

Evoquant les nouveautés introduites par l’amendement de 2002, M. Radi a indiqué que celles-ci avaient pour but d’inciter les collectivités locales à adhérer aux principes de la bonne gouvernance et à rationaliser la gestion communale.
De son côté, Mme Yasmina Baddou, en sa qualité de responsable communale, a relevé que l’expérience de l’unité de la ville, de par ses résultats positifs, a été entachée de certaines lacunes, précisant que l’arrondissement, tel que défini dans la Charte communale, ne peut adopter une politique de proximité étant donné l’insuffisance de ses ressources.

Pour sa part, M. Abdelhafid Boutaleb, ancien président de la commune urbaine Agdal-Ryad, a souligné que l’action communale peut être source de richesse pour les citoyens, citant à titre d’exemple le réaménagement de l’une des avenues de la commune, qui a été l’origine de la multiplication par trois de la valeur des fonds de commerces.
M. Mohamed Ibrahimi, ancien wali directeur général des collectivités locales au ministère de l’Intérieur et l’un des architectes du système des collectivités locales depuis les années 80 a, de son côté, dressé un brillant bilan de l’action communale, dont le véritable lancement date de l’année 1976.

Evoquant l’amendement de 2002, M. Ibrahimi l’a qualifié de nouvelle étape réussie, dans la mesure où il a favorisé l’accès d’un nombre croissant de femmes aux postes de responsabilité dans les collectivités, la réalisation d’équilibres sectoriels et l’instauration d’un nouveau mode de gouvernance.

Par ailleurs, lors d’un autre panel sous le thème développement des villes organisé dans le cadre de cette plénière, le maire de la ville de Rabat, M. Omar Behraoui a indiqué que le Maroc, qui a connu lors des quatre dernières décennies un essor démographique, a su développer une urbanisation harmonieuse et équilibrée, arguant que le pays, dont la population urbaine est passée de 3,4 millions en 1960 à 16,5 millions en 2004, ne compte que huit villes de plus de 400.000 habitants.

Il a toutefois relevé que les villes demeurent confrontées à certains problèmes relatifs au manque d’équipement et d’infrastructures, citant à titre d’exemple le secteur de l’assainissement liquide qui nécessite plus de 20 milliards de dirhams pour permettre l’accès à ce service d’ici 2015 à une population urbaine de 5 millions d’habitants, soit l’équivalent de 2 milliards de dirhams en moyenne par an.

Les travaux de la rencontre nationale des collectivités locales 2006, organisée par le ministère de l’intérieur sous le thème développement des villes, citoyenneté et responsabilité se poursuivront mercredi à travers trois ateliers portant sur la croissance des villes, les services publics et la gouvernance des villes.

MAP

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